« Si vous êtes des hommes, que ces militants du Pur ne vous échappent pas !’’. Tel fut le cri de vengeance lancé par une femme, quelques instants avant les affrontements meurtriers survenus à Tambacounda, entre militants de ‘’Benno Bokk Yakaar’’ et ceux du convoi du Parti de l’unité et du rassemblement.
Si SourceA revient sur ce sinistre 11 février 2019, c’est que, non seulement, jusqu’ici, la dame en question, qui, ce jour-là, a singé Simone Gbagbo, pour inciter les jeunes de la Mouvance présidentielle à la violence, n’est toujours pas démasquée. Mais aussi, des esprits tordus tentent, injustement, de vouloir accuser la pauvre maman d’Ibou Diop, tailleur et qui venait, fraîchement, de se marier, comme étant cette triste envoyée de Satan.
Mais où est, donc, passée la dame, dont le cri de cœur a jeté de l’huile sur le feu, lors des affrontements meurtriers de Tambacounda survenus entre militants de ‘’Benno Bokk Yakaar’’ et ceux du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) ? Cette question garde tout son pesant d’or, car cette femme que certains témoins oculaires avaient accusée, le jour du drame, d’avoir lancé le cri du cœur, du genre ‘’si vous êtes des hommes, que ces militants du Pur ne vous échappent pas !’’, continue d’être un mystère à Tambacounda. Et c’est cette sorcière, qui, comme si elle a été inspirée par Simone Gbagbo, dont le rôle cynique joué dans les évènements meurtriers de la Côte d’Ivoire restera à jamais gravé dans la conscience collective, a, inéluctablement, jeté de l’huile sur le feu.
Dans l’édition du 12 février 2019 de SourceA, le chauffeur, qui convoyait les journalistes du bus d’Issa Sall, témoignait en ces termes : «ce sont les militants de Pur, qui avaient écrit sur les posters de ‘’BBY’’ et une maman est sortie pour inciter à la violence. S’adressant aux jeunes de la Mouvance présidentielle, ladite dame a mis le feu aux poudres’’. Le même chauffeur renchérissait : ‘’après quelques minutes de négociations, les choses se sont calmées. Mais c’était sans compter sur la vieille dame, qui est revenue à la charge, histoire de souffler sur les braises’’.
Ce procès faux et cynique fait à la maman d’Ibou Diop par des esprits tordus
Ce témoignage du conducteur du véhicule convoyant les pisse-copies, le jour du drame, et quelques heures avant son arrestation, a été conforté par les versions d’autres témoins. Mais depuis lors, nul ne sait qui est, réellement, cette fameuse dame et quels furent ses véritables desseins, en se comportant de la sorte. A Tambacounda, les noms de deux responsables politiques reviennent, avec insistance, dans les débats.
En d’autres termes, c’est une légende que certains esprits tordus racontent, quand ils essaient de faire passer la maman d’Ibou Diop, jeune mortellement poignardé, le 11 février dernier, comme étant celle qui avait incité les jeunes de la Mouvance présidentielle à s’attaquer aux éléments de la Sécurité du candidat Issa Sall. Rien n’est plus faux qu’une telle idée. D’autant que non seulement comme le révélait SourceA, Ibou Diop a été poignardé, alors qu’il sortait d’une dibiterie. Mais aussi, sa maman n’était point sur les lieux du drame, lorsque son fils perdait la vie.
Simone Gbagbo a longtemps croupi en prison, pour «crimes contre l’humanité» commis pendant la crise qui a déchiré la Côte-d’Ivoire entre novembre 2010 et avril 2011. Alors que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se disputaient la victoire de la présidentielle. Et lors de ces affrontements entre les deux camps qui ont fait au moins 3 000 morts, d’après les Nations unies, l’ancienne Première Dame de la Côte d’Ivoire a été pointée du doigt. Comme faisant partie des instigateurs des terribles violences.
Mamadou SAMOURA, Correspondant à Tambacounda