Comme chaque année, depuis 59 ans, les Sénégalais, debout comme un seul homme, vont, sur l’ensemble du territoire national, fêter l’accession de notre pays à son indépendance. Mais pour cette édition, l’une des attractions de cette fête sera la Musique principale des forces de Police.
Car le directeur général de la Police nationale, Ousmane Sy, a non seulement acquis du matériel haut de gamme pour ses musiciens, qui avaient l’habitude de jouer avec les instruments de l’Armée. Mais aussi, il a recruté des spécialistes de la musique sortis de l’Ecole des Beaux Arts. Une grande première !
Cette année encore, plusieurs milliers de citoyens composés de toutes les couches de notre société seront prêts à arpenter, fièrement, le Boulevard du Général De Gaulle. Parmi ces privilégiés qui auront à défiler devant le président Macky Sall, ses illustres invités, les présidents des différentes Institutions nationales et les nombreux Sénégalais, qui prendront d’assaut les trottoirs menant à la Place de la Nation, les musiques principales des Forces Armées et de la Police nationale auront à agrémenter les passages des troupes aux sons des mélodies dont elles ont le secret.
À ces deux Institutions, il faut ajouter la célèbre Clique du Prytanée Militaire de Saint-Louis qui constitue l’attraction des plus jeunes toujours enchantés devant ces « gosses ».
Chaque 4 Avril est célébré comme jour de l’indépendance du Sénégal. C’est le jour où le Sénégal s’est joint au Soudan français (aujourd’hui le Mali), pour former une Fédération en 1959. C’était une Fédération, qui était encore sous contrôle colonial français, alors que le Sénégal n’était pas indépendant, tout comme le Mali.
Même si ce n’est pas vraiment le jour où le Sénégal est devenu indépendant ou a déclaré son indépendance, le 4 Avril reste la Journée officielle de l’indépendance sénégalaise.
Lors des premiers défilés du Sénégal indépendant, la musique principale de la Garde républicaine, avant de voir, en 1961, la mise en place des premiers éléments de l’Armée, avait été confiée au Capitaine Jean Avignon par Feu Léopold Sédar Senghor. Et s’était déroulée au Boulevard de la Libération.
La nouvelle Musique principale des forces de Police refuse de « mourir » et redéfinit de nouvelles missions
Face à la demande, de plus en plus accrue, les autorités de la Police nationale ont décidé de mettre les bouchées doubles autour de la Musique principale. C’est ainsi que plusieurs recrutements ont été opérés avec de véritables spécialistes, à la baguette.
D’ailleurs, cette nouvelle vision du patron de la Police commence à porter ses fruits, au vu de l’excellent travail effectué, en quelques mois. C’est ainsi qu’au niveau du cérémonial militaire et de la composition musicale, il est noté une nette amélioration.
À l’occasion de la sortie de la 44ème Promotion de l’École nationale de Police, les nouveaux pensionnaires de la Musique principale des forces de Police ont réussi un véritable chef-d’œuvre et ont confirmé tout le bien qu’on pensait d’eux, lors de la cérémonie de présentation du Drapeau de la 45ème Promotion, actuellement, à l’Ecole.
Cette métamorphose à réussi, à la suite de recrutements de spécialistes de la musique sortis des Beaux Arts et la nouvelle politique de formation. La mayonnaise a pris, avec cette fusion des anciens et des nouveaux, et cela a beaucoup influé, lors de la revue des Troupes sous le Commandement du Dgpn, vendredi dernier, au Stade Léopold Sédar Senghor, et le samedi lors de la revue générale sous la supervision du Chef d’Etat-major général des Armées, Cheikh Guèye, qui a dit tout le bien qu’il pensait de l’avenir de cette formation musicale de la Police.
Pour rappel, la Musique principale des forces de Police est une composante du Groupement mobile d’intervention et est basée au mythique Camp Tropical de Thiès, état-major du Gmi. Hormis le fait d’assurer la partie du défilé civil du 4 Avril, la Musique principale est souvent sollicitée pour d’autres missions comme des prestations civiles ou le cérémonial militaire à chaque fois que le ministre de l’Intérieur ou le Dgpn en ont besoin.
Pape SANE (SourceA)