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Actes de complaisance, protectionnisme, violation, népotisme… c’est, selon la Cos/M23, la ‘’gouvernance sombre et vicieuse’’ de Macky Sall

La Commission Orientations et Stratégies M23 n’a pas été tendre avec le régime en place. Face à la presse, cette après-midi, Abdou Sow et ses camarades ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’opacité qui entoure la gestion du pays où ’d’importantes sommes d’argent, entièrement du contribuable sénégalais, sont mises en jeu dans le cadre du fisc, des impôts, de l’attribution de marchés par entente directe en violation des normes réglementaires, de détournements de deniers publics.’

Se faisant l’écho des révélations faites par l’Inspecteur des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko et Nafi Ngom Keïta, l’ex-Présidente de l’Ofnac, la  Cos/M23 constate que le Président Macky, qui avait  tant suscité l’espoir en accédant au pouvoir, est aujourd’hui le chantre de ‘’la promotion d’une gouvernance sombre et vicieuse dans la gestion des ressources publiques, en complicité avec une certaine clientèle.’’

Voici l’intégralité du document lu devant la presse :

Texte liminaire

L’actualité  sénégalaise est aujourd’hui fortement marquée par un débat très flou sur les finances publiques. Les Sénégalais dans leur majorité, sont tenus en haleine par des déclarations contradictoires et conflictuelles, mettant en opposition le pouvoir en place et des acteurs directement ou indirectement concernés. En effet, des acteurs sermonnés, au fait de l’information, et d’autres de la Société civile et des partis politiques, sont montés au créneau pour mettre à nue par de graves révélations, des fautes et manquements rocambolesques, de la part du Président de la République, Macky Sall et son gouvernement qui jusque-là, ne se sont contentés que de sanctions et d’un silence assourdissant comme unique réplique.

D’importantes sommes d’argent, entièrement du contribuable sénégalais, sont mises en jeu dans le cadre du fisc, des impôts, de l’attribution de marchés par entente directe en violation des normes réglementaires, de détournements de deniers publics, entre autres violations des procédures édictées et établies par la loi. Faits et actes aux antipodes des principes de bonne gouvernance, de transparence, de redevabilité et de reddition de comptes. Force est de constater que depuis un long moment, des révélations aux allures de scandales sont à l’ordre du jour, et ont la particularité de dénoncer des actes de complaisance, de protectionnisme, de violation, de népotisme et de solidarité malicieuse, savamment entretenus par le pouvoir en place, qui abuse de son autorité pour encore une fois gruger les Sénégalais, par la promotion d’une gouvernance sombre et vicieuse dans la gestion des ressources publiques, en complicité avec une certaine clientèle.

Une situation déplorable et inacceptable, au vu de la nécessité absolue d’une nouvelle démarche exigée par les Sénégalais, au sortir d’événements marquant notre marche démocratique, pour sonner la rupture à  la déliquescence de nos institutions, l’incurie des nos élites, les abus et dérives de nos gouvernants, au bénéfice d’une gestion vertueuse du bien public et le respect de la réglementation. Luttes auxquelles avaient farouchement pris part un certain Macky Sall et ses acolytes, alors candidats à l’Election présidentielle de 2012, forts de promesses et d’engagements fermes en phases aux aspirations populaires.

Aujourd’hui, nous constatons avec toutes les populations avisées, le bluff servi au peuple par ces mêmes acteurs marchands d’illusions, qui ne ratent jamais l’occasion de nous faire regretter l’espoir porté en eux dans le cadre de la gestion des ressources publiques, et d’un leadership reposé sur l’éthique et la morale.

 

Par ailleurs, la problématique de l’indépendance de la justice et la réelle séparation des pouvoirs se repositionne, au gré des préoccupations majeures des Sénégalais et cette fois, avec l’implication de quelques acteurs directement concernés, à savoir l’UMS et le SYTJUST.  Longtemps réclamées par d’aucuns, l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs postulent aujourd’hui, comme unique alternative crédible. Un pas qui, franchi, pourrait garantir un arbitrage objectif et  conséquent dans les limites exprimées par un trop plein de pouvoirs du Président de la République et l’immixtion d’un exécutif qui se sert du judiciaire pour régler ses comptes politiques et ses orientations politiciennes.

La Commission «Orientations et Stratégies» M23, toujours égale à elle-même, dans sa mission d’alerte et son rôle d’avant-gardiste pour la mise en avant des intérêts des populations, dans son choix de dénoncer les manquements, dérives et abus du pouvoir, se réjouit sans retenue du comportement en notre sens, hautement patriotique de certains acteurs de la scène publique.  S’agissant de la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice, la COS/M23 réitère tout son soutien sans réserve à tous les acteurs, pour venir à bout de l’immixtion du pouvoir exécutif dans le traitement des dossiers.

Par ailleurs, nous nous engageons à mener des actions déterminantes, pour porter ce combat avec les patriotes et mettre fin à la mainmise du pouvoir exécutif, matérialisée par les hautes fonctions et les prérogatives du Président de la République et du ministre de la Justice. Une mainmise qui écarte toute confiance de notre part dans la marche de la justice sénégalaise, qui en notre sens, ne fait que servir les caprices et la volonté politicienne de l’autorité en place.

Concernant les cas de l‘OFNAC précisément avec le limogeage de Mme Nafi NGOM KEITA pour cause de fin de mandat ou pour violations des règles administratives, ou celui de M. Ousmane SONKO, pour enfreinte à l’obligation de réserve, la COS/M23 méprise totalement les motifs avancés, pour mettre en avant, la sauvegarde du bien public et la défense de l’intérêt général. Pour tous les deux cas précités, la COS/M23 exige de Monsieur Macky Sall et son pouvoir, une réponse appropriée aux graves accusations faites à l’endroit des vrais tortionnaires des règles de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des ressources publiques. La COS/M23 considère que la vraie enfreinte et violation des règles est à priori, la complaisance dans la gabegie, le népotisme, l’enrichissement illicite et la dilapidation du contribuable des pauvres Sénégalais, qui chaque jour tirent le diable par la queue pour assurer le minimum vital.

Que ces réfractaires et résistants au changement et à la rupture de ces pratiques malsaines de mal gouvernance sachent que quel que soit alpha, ils n’échapperont pas à la vigilance du peuple. Qu’ils soient président  de Cour suprême, Général de corps d’armée, frère, proche ou collaborateur  de Président de la République, ils ne manqueront jamais de se soumettre par la force aujourd’hui ou demain, à la législation et aux règles qui s’appliquent à tous les citoyens dépositaires de fonctions publiques pour un souci de bonne gouvernance, de transparence et de gestion rationnelle des ressources et deniers publics.

 

En conséquence à cette nébuleuse qui entoure tous ces mélos financiers, qui causent d’énormes pertes et préjudices au peuple sénégalais, malgré toutes les récriminations et dénonciations faites constamment par des patriotes à l’endroit des pouvoirs publics, la COS/M23 appelle à la mobilisation sociale et populaire de toutes les forces vives et patriotiques du pays.

Ceci, pour exercer une guerre  énergique et effrénée contre toutes ces pratiques rétrogrades et restrictives des intérêts du peuple, au profit d’un groupe de personnes pas plus légitimes que les autres Sénégalais que nous sommes, et défendre les courageux patriotes qui dénoncent ces comportements inacceptables et abusifs.

Pour exiger de Monsieur Macky Sall, Président de la République, de démarquer son autorité de tous les corps de contrôles du pays, pour ne plus avoir à orienter la marche d’institutions comme l’OFNAC, contre l’intérêt des Sénégalais, que cela soit dans une dynamique protectionniste, ou de règlement de comptes.

Pour combattre ensemble pour l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs et ainsi, remettre les institutions du pays à leurs places initiales et asseoir un fonctionnement inscrit dans le respect des règles d’éthique et de déontologie, nécessaires à la bonne marche de ces dernières, à la grande satisfaction des Sénégalais.

Enfin, pour une révolution démocratique, en retirant la majorité parlementaire à la mouvance présidentielle, pour ainsi permettre la survenue d’une nouvelle expérience en termes de mécanismes qui pourraient valoir aux Sénégalais, de profondes et vraies réformes pour la séparation, des pouvoirs, l’indépendance de la justice, une Assemblée nationale dans son vrai rôle et la gestion rationnelle et transparente des ressources publiques.

 

Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !

 

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