La Cour de justice de la Cedeao a provoqué un rebondissement inattendu dans l’affaire Khalifa Sall. Celle-ci a estimé en début de semaine que «le droit à l’assistance d’un conseil, le droit à la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable des requérants ont été violés». En ce qui concerne l’Etat du Sénégal, il a tenu à préciser dans un communiqué que «cette décision de la Cour de Justice de la Cedeao ne remet pas en cause la détention en cours de Khalifa Sall».
Cependant, du coté du parti Rewmi, l’on appelle les autorités sénégalaises, en première ligne le président Macky Sall à tenir en compte de cet arrêt de la Cour communautaire pour libérer l’édile de la capitale.
«Le Parti Rewmi appelle, solennellement, les autorités du Sénégal, en premier lieu, le Président Macky Sall qui n’a de cesse d’instrumentaliser notre justice, à tenir compte de l’Arrêt de la Cour de Justice de la Cedeao du 29 juin 2018 pour libérer immédiatement Khalifa Sall», déclare dans un communiqué reçu à la rédaction de Actusen.sn, le secrétariat national.
D’après la note «notre pays doit aussi tirer, sans délai, les conséquences juridiques de cet Arrêt qui a un caractère contraignant pour tous les Etats membres de notre Communauté, sans quoi l’image du Sénégal et de sa démocratie s’en trouvera encore écornée sur le plan international».
Le Secrétariat national du parti Rewmi exige en outre, «une attitude de responsabilité et de dignité à l’Etat du Sénégal en lieu et place des justifications laborieuses et infondées des autorités nationales qui ne peuvent se soustraire du principe élémentaire qui fait qu’en droit pénal, les vices de procédures entraînent ipso facto la nullité de toute la procédure».
En vérité, dit-il, l’Arrêt de la Cour communautaire apporte une clarification utile à ce dossier. Parce que, ajoute-t-il, «d’une part, il est un véritable camouflet pour Macky Sall qui a voulu, de nouveau, utiliser la justice pour éliminer un adversaire politique gênant. Il légitime, d’autre part, le combat de tous les gens épris de justice tels que le Président Idrissa Seck qui a porté ce dossier à l’intérieur du pays comme à l’international et l’a toujours défendu avec principe et intransigeance».
Actusen.sn