Mbaye Touré, le gérant de la caisse d’avance objet du contentieux avec l’Etat, n’a pas été épargné ces derniers jours. Après le procureur de la République, les avocats des deux percepteurs l’ont accusé d’être le principal instigateur du mécanisme de faux qui vaut à Khalifa Sall et Cie leur détention.
Ces arguments ont été balayés d’un revers de main par les avocats du Directeur Administratif et Financier (Daf) de la Mairie de Dakar. D’après eux, les 30 millions versés mensuellement à Mbaye Touré ont été reversés intégralement à Khalifa Sall.
Dès lors, estiment-ils, on ne peut pas parler de détournement de deniers publics et même d’association de malfaiteurs. A les en croire, le délit de détournement de deniers publics est l’épine dorsale des poursuites engagées contre leur client. Dès l’instant qu’il « n’y a pas eu enrichissement personnel » du prévenu, ils pensent qu’aucun reproche ne peut lui être fait.
Concernant l’infraction d’escroquerie, la défense du Daf de la mairie de Dakar déclare que ce délit et celui de détournement de denier public s’auto-excluent. L’avocat Me Bamba Cissé a fait cette même remarque au juge ce lundi. Pour ce qui est du blanchiment d’argent, la défense de Mbaye Touré laisse entendre que c’est un délit de conséquence.
Oumar NDIAYE (Actusen.com)