Ce lundi 5 novembre, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, Riyad a promis de mener une enquête impartiale dans l’affaire Jamal Kahshoggi, le journaliste saoudien assassiné au consulat de son pays à Istanbul.
Les membres de l’ONU procédaient ce lundi à Genève à l’examen du respect des droits de l’homme par l’Arabie saoudite. Cette procédure ordinaire, à laquelle doivent se soumettre régulièrement tous les membres des Nations unies, a pris une dimension particulière avec l’affaire Jamal Khashoggi, dont le corps n’a toujours pas été retrouvé.
Après un quart d’heure passé à vanter les mérites de son pays en matière des droits de l’homme, Bandar al-Aiban, chef de la commission saoudienne des droits de l’homme à l’ONU, aborde enfin la question épineuse : l’assassinat du journaliste. « Notre roi Salman, gardien des lieux saints de l’Islam, a donné des directives. Le parquet saoudien mène une enquête selon nos lois nationales. Nous obtiendrons la vérité, nous jugerons les coupables et les punirons pour leur crime », annonce-t-il.
Après cette déclaration, les représentants des autres pays membres du Conseil des droits de l’homme prennent la parole. Ils pointent les manquements de Riyad et demander aux Saoudiens d’y remédier. « La France adresse les recommandations suivantes à l’Arabie saoudite : garantir la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits, et faire cesser immédiatement les emprisonnements et les arrestations arbitraires dont ils sont victimes », lance l’ambassadeur François Rivasseau, qui représente la France aux Nations unies.
Plusieurs autres pays ont aussi vigoureusement critiqué Riyad. Sans citer nommément le cas Khashoggi, beaucoup condamnent les arrestations massives de défenseurs des droits humains en Arabie saoudite.
Rfi.fr