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Affligée par le niveau du débat Macron – Le Pen, la classe politique s’épanche sur Twitter

Le débat entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qui a viré au duel brutal, à quatre jours du second tour de la présidentielle, n’a pas manqué de faire réagir la classe politique sur les réseaux sociaux. Florilège.

Le débat télévisé, mercredi 3 mai, entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux candidats du second tour de l’élection présidentielle française, a donné lieu à un échange âpre et confus, ce qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique sur les réseaux sociaux.

À commencer par Alain Juppé, qui a dégainé un tweet caustique tôt jeudi, pour s’en prendre à la candidate du Front national (FN). « Qu’elle a été mauvaise! Brouillonne, agressive, sarcastique. Comment imaginer une telle personne présidente de la République ? » L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, a appelé à plusieurs reprises ses électeurs à voter pour le candidat d’En Marche ! le 7 mai.

Qu’elle a été mauvaise! Brouillonne, agressive, sarcastique. Comment imaginer une telle personne Présidente de la République ?

Toujours à droite, mais cette fois du côté des anciens soutiens de François Fillon, la députée Valérie Boyer, ancienne porte-parole du candidat des Républicains (LR), a regretté « l’absence de hauteur des deux candidats » lors du débat, suivi par 15,1 millions de téléspectateurs selon Médiamétrie.

De son côté, le sénateur-maire François Baroin, qui conduira la campagne de son parti pour les élections législatives, a exprimé son empressement de tourner la page des présidentielles en tweetant : « Conclusion du débat : vivement les législatives pour une alternance véritable, concrète et immédiate ».

Conclusion au : vivement les pour une véritable, concrète et immédiate avec les @lesRepublicains

#RendezNousMelenchon

Du côté du Parti socialiste (PS), l’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui a lui aussi appelé à voter en faveur d’Emmanuel Macron, a confié sur Cnews que son ancien ministre « a été à la hauteur, pugnace, précis, compétent face à Le Pen, qui a montré son vrai visage (…) injure, violence, mensonge, approximation et c’est inquiétant ». L’ancienne ministre de la Justice Élisabeth Guigou a dénoncé sur Twitter « les rictus de Mme le Pen », qui « en disent long sur les incohérences de son projet ».

Les rictus de Mme le Pen en disent long sur les incohérences de son projet démontrées par @EmmanuelMacron !

Pour les soutiens de Jean-Luc Mélenchon, le 4e homme du premier tour de la présidentielle, dont les partisans ont lancé sur Twitter le hashtag #RendezNousMelenchon pendant le débat, l’heure est à l’amertume et à la préparation des législatives. « Bilan du débat : un niveau lamentable, le vainqueur devra être révoqué et la perdante empêchée de revenir », a écrit Danielle Simmonet, coordinatrice du Parti de Gauche et conseillère de Paris.

Côté extrême-gauche, Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière (LO) à la présidentielle, a préféré renvoyer dos-à-dos ses deux anciens rivaux, qu’elle a accusé de participer à un « concours pour savoir qui fera les plus gros cadeaux au patronat et aux bourgeois ».

: concours pour savoir qui fera les plus gros cadeaux au patronat et aux bourgeois

« Arguments contre insultes, programme contre anathèmes »

Sans surprise, les soutiens des deux candidats ont salué via les réseaux sociaux les performances de leurs favoris respectifs. Ainsi, du côté d’Emmanuel Macron, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a vanté les mérites de son candidat. « Arguments contre insultes, programme contre anathèmes, stature contre désordre, solutions contre destruction #JeVoteMacron », a-t-elle tweeté.

Arguments contre insultes, programme contre anathèmes, stature contre désordre, solutions contre destruction

Même son de cloche du côté de l’écologiste François de Rugy, qui a rallié En Marche ! en février, et qui juge qu’Emmanuel Macron « a montré qu’il sera (…) un Président pragmatique, efficace, rassembleur et fidèle à la France ».

Inversement, Florian Philippot, député européen et vice-président du FN, a estimé que Marine Le Pen a été tout au long du débat « dans le concret et l’espérance », tandis que son adversaire était « empêtré dans un bilan et des réseaux financiers qu’il tente de faire oublier ». Un avis que partage le député Rassemblement Bleu Marine Gilbert Collard, pour qui Emmanuel Macron « a récité une leçon de cuisine ! »

Marine dans le concret et l’espérance, Macron empêtré dans un bilan et des réseaux financiers qu’il tente de faire oublier !

Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN, a, non sans égratigner le rival de Marine Le Pen, qualifié l’émission de mercredi de « débat de ministres des Affaires étrangères ou de l’Économie. Ce n’était pas un débat à la hauteur des enjeux », a-t-il déclaré jeudi matin sur France Inter.

M.Macron, petit télégraphiste de Mme Merkel, veut appliquer la feuille de route de Bruxelles avec l’argent des Français.

Enfin, l’ancien candidat à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan, qui s’est rallié à la candidate frontiste entre les deux tours, a affirmé sur Twitter que « la folie laxiste » de l’ancien ministre de François Hollande a été « dévoilée au grand jour » à l’issue de ce débat.

France24

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