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Afghanistan: au moins 100 militaires afghans tués dans l’attaque de leur base

Une base militaire afghane a été attaquée dans le nord du pays, près de la ville de Mazar-e-Charif. Au moins 100 soldats afghans ont été tués, a indiqué l’armée américaine selon un dernier bilan. L’attaque qui a duré plusieurs heures s’est terminée en début de soirée.

« Au moins 100 soldats afghans ont été tués » dans l’attaque de leur base par les talibans vendredi près de la grande ville du nord, Mazar-e-Charif, a déclaré dans la soirée à l’AFP un porte-parole de l’armée américaine à Kaboul. L’attaque s’est produite à la base de Mazar-e-Charif, chef-lieu de la province de Balkh, alors que des soldats sortaient d’une mosquée après les prières du vendredi.

Dans un communiqué, le général américain John Nicholson, qui commande l’opération de l’Otan Resolute Support, a précisé que l’attaque avait visé « les hommes pendant la prière à la mosquée et d’autres au réfectoire » de la base du 209e Corps de l’Armée afghane, près de Mazar.

Selon le porte-parole du ministère afghan de la Défense Dawlat Waziri, contacté un peu plus tôt par l’AFP, l’attaque déclenchée en début d’après-midi par une dizaine d’assaillants. Les assaillants portaient des « uniformes », a-t-il précisé. Selon le ministère de la Défense, sept attaquants ont été tués dans l’attaque, deux se sont fait exploser et le dernier a été arrêté.

L’attaque a été revendiquée par les talibans dans un communiqué : « Vers 14h, nos moudjahidines (combattants, ndlr) ont lancé une attaque complexe contre le corps d’armée basé à Mazar-è-Sharif, dans la province de Balkh, tuant des dizaines de soldats » a écrit leur porte-parole Zabihullah Mujahib, cité par l’AFP.

Cette attaque survient deux jours après la visite du ministre de l’Intérieur sur cette base de Mazar-e-Charif. Il s’agit du deuxième attentat d’ampleur contre un quartier militaire ces dernières semaines. En mars, les talibans avaient attaqué un hôpital militaire de Kaboul et fait 50 morts parmi les patients et le personnel. La chambre basse du Parlement avait alors vivement critiqué les autorités, estimant qu’une attaque contre un lieu aussi sécurisé que celui-là était « une honte pour le gouvernement ».

Rfi

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