Au moins quarante personnes ont été tuées et trente autres blessées dans plusieurs explosions qui ont frappé un centre culturel chiite ce 28 décembre à Kaboul, où les attentats se multiplient.
Cette explosion, qui a fait au moins 40 victimes et 30 blessés dans un centre culturel chiite de Kaboul, a été suivie de deux autres, de moindre importance, qui n’ont pas fait de victimes.
Aucun groupe armé n’a encore revendiqué l’attaque, qui survient trois jours après qu’un kamikaze s’est fait exploser près d’une antenne des services de renseignement afghans dans la capitale, faisant six morts.
Les talibans ont toutefois très rapidement affirmé qu’ils n’étaient pour rien dans l’attentat qui a aussi frappé l’Afghan Voice Agency, un média situé à proximité.
« La cible de l’attaque était le centre culturel Tabayan, a déclaré un porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur. Une cérémonie s’y tenait à l’occasion du 38e anniversaire de l’invasion soviétique en Afghanistan quand une explosion s’est produite ».
Des photos postées sur la page Facebook de l’Afghan Voice Agency, voisine, montrent la cour de ce média constellée de débris avec avec une demi-douzaine de corps alignés par terre, l’un d’entre eux en sang.
Notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali, a pu constater en se rendant sur place que l’attentat était vraisemblalement l’œuvre d’un kamikaze. Après une première explosion et alors que les secours, des voisins ou encore des journalistes affluaient sur les lieux, deux autres explosions ont retenti dans la ruelle faisant de nombreuses victimes supplémentaires.
Cet attentat est le dernier en date à Kaboul où les attaques sanglantes se succèdent, faisant de la capitale l’un des endroits les plus dangereux du pays. Le 31 mai, un camion piégé y avait tué 150 personnes et blessé environ 400 autres.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a revendiqué l’attentat du 25 décembre contre une antenne des services de renseignement de la capitale, a récemment multiplié ses attaques en Afghanistan, notamment contre la minorité chiite à Kaboul. Les talibans ont également accru leur harcèlement contre les forces de sécurité.
(Avec agences)