L’honorable députée Aïda Mbodj réclame encore et toujours son «libéralisme». « Je suis et je reste une fille de Me Wade», a-telle clamé, avec joie cette après-midi, lors d’une conférence de presse.
Même si une bonne partie de ses «frères et sœurs» se sont rangés sur la liste de la coalition «Mankoo Wattu Senegaal », dirigée par l’ancien Chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, l’ancienne Présidente du Conseil départemental de Bambey a trouvé une autre voie. Pour l’ancienne ministre, c’est parce qu’elle s’est sentie isolée par ses camarades libéraux dans beaucoup de choses.
Cela, dit-elle, «après avoir demandé à ses proches de boycotter les élections de représentativité dans le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct)». Et, malheureusement, à en croire ses propos, c’est tout récemment qu’elle a compris tout ça.
S’expliquant sur sa non-présence parmi les siens dans «Mankoo Wattu», celle surnommée la dame de fer de Bambey fait savoir que cette coalition l’a approchée. L’un des facteurs bloquants est qu’elle voulait s’y aligner avec son Mouvement, Alliance Nationale pour la Démocratie. Chose non acceptée.
Ainsi, en bonne guerrière, elle s’est lancée seule avec des proches pour ces joutes législatives sous la coalition «And Saxal Liguey». Pour elle, «les Sénégalais ont besoin de connaitre leurs dirigeants».
Une raison qui l’a poussée à œuvrer ensemble avec des gens proches de la société. Notamment, « Serigne Gora Sèye, Président des serviteurs de Dieu et le fils de Serigne Sidy Abdou Lahat Mbacké sont bien investis sur notre liste», a-telle informé.
En attendant de se frotter avec ces 46 listes, Aïda Mbodj garde amèrement sa destitution de la Présidence du Conseil départemental de Bambey. Une situation qui l’a poussée à dire : «jamais je ne pardonnerais Macky Sall pour cet acte». Décidément, même le ramadan, mois de pardon, n’y peut rien !
Richard SAMBOU (Actusen.com)