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Aïssata, que vont devenir tous ces jeunes ?

Aïssata, comme vous le savez sans doute, votre soutien-transhumance politique a brisé des cœurs.

C’est un mythe qui s’effondre, emportant l’espoir de toute une génération de jeunes femmes et d’hommes qui comptaient sur vous pour leur montrer l’exemple.

Maître, ces jeunes vous ont adulée pour votre pertinence, pour votre constance, pour votre détermination.

Aïssata, vous avez tenu bon jusqu’au dernier moment.

Tout dernièrement, vous aviez annoncé en grande pompe votre capacité à résister aux pressions de marabouts qui vous demandaient de renier vos fermes convictions.

Celles-là même qui ont fait rêver toute une génération en quête désespérée de repères.

Celles-là même qui ont rendu vos enfants très fiers de donner le nom de leur mère, sans avoir à craindre des regards inquisiteurs.

Aïssata, pendant que vos paroles retentissent encore, comme un écho sonore dans nos oreilles.

Votre voix audible, agréable à l’oreille retentit encore comme un chant de cygne :

« Je reçois la pression de marabouts pour rejoindre Macky. Mais c’est peine perdue. Cela ne m’a pas empêché de tracer mon chemin. Je suis sûr qu’un homme, à ma place, subissant cette pression, aurait cédé. Mais, je ne cède pas à la pression aujourd’hui que ma candidature est invalidée beaucoup plus qu’auparavant. Je ne fais pas de la politique une affaire familiale, d’ethnie encore moins une affaire de religion. (…) Ce débat-là, on doit le tuer ».

Aïssata, est-ce vraiment vous qui étiez en face de Mamadou Ibra Kane, ce dimanche-là, dans le studio d’E Radio ?

Seydi Tall, vous auriez pu attendre un peu de temps pour vous dédire.

Dommage, en tombant de votre piédestal, vous avez brisé le rêve de ces personnes qui, hier vous applaudissaient.

Vous êtes-vous demandée pourquoi les gens sont subitement devenus très virulents envers vous ?

Aïssata, il faut considérer les critiques, les interrogations, les plaintes, les injures et l’angoisse généralisée, comme les marques d’une affection déçue.

Non, Aïssata, pas vous !

Fraternellement,

Amadou/UCAD

 

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