corporation Sénégal, Aliou Sall, a révélé à « Jeune Afrique » avoir cessé de « s’occuper » d’activités relatives aux hydrocarbures au Sénégal, depuis janvier 2015.
M. Sall a démissionné jeudi de son poste d’administrateur, après la polémique autour des contrats d’exploration du pétrole et du gaz, découverts ces dernières années dans le pays.
L’opposition regroupée au sein de la coalition Mankoo Wattu Senegaal dénonce tambour battant son « implication » dans les hydrocarbures.
Après avoir démissionné de son poste d’administrateur de Timis corporation Sénégal, pour, dit-il, « mettre à l’aise le président de la République », Aliou Sall a accordé un entretien à Jeune Afrique.
« Depuis le 1er janvier 2015, je ne me suis plus occupé de la moindre activité relative aux hydrocarbures au Sénégal […] », a-t-il d’emblée déclaré dans cet entretien paru sur le site de l’hebdomadaire panafricain.
Le maire de Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, reconnaît tout au plus être « intervenu pour le groupe en Gambie, au Burkina Faso ou en Côte d’Ivoire ».
En revanche, il assure n’avoir « effectué aucune démarche relative aux blocs de Cayar et Saint-Louis, ni auprès de Petrosen, ni auprès du ministère de l’Energie ».
Il a confié qu’il coordonnait les activités dans ces pays, « essentiellement en menant des négociations avec les ministères et administrations concernées, plus ponctuellement avec des privés. »
Revenant sur sa démission, il a déclaré : « Si ça n’avait dépendu que de moi, je n’aurais pas bougé d’un iota car les accusations portées contre moi sont sans fondement ».
Et d’ajouter : « Je l’ai fait pour faire taire ceux qui, dans ma propre famille politique [l’Alliance pour la République, le parti présidentiel], considèrent que mes activités au Sénégal sont préjudiciables au président de la République. »
Le frère de Macky Sall compte toutefois poursuivre son activité avec le groupe de Franck Timis dans le cadre d’une collaboration encore en négociation, assure Jeune Afrique.
« Il est question d’élargir ce travail aux activités continentales du groupe, et plus seulement à l’Afrique occidentale, en apportant ma contribution, notamment, à l’identification de nouveaux projets », a-t-il confié à l’hebdomadaire panafricain.