»Le Président et moi avons vite compris que le cœur du problème n’avait rien à voir avec ma position à Petro-Tim. Tout venait du fait que j’étais le frère du Président. Quelle que soit ma fonction, il était évident que je demeurerai une cible pour atteindre Macky Sall. L’opposition n’a rien contre lui et je sais que jusqu’en février 2019, au moins, je subirai ses attaques ». Telle est la réaction de Aliou Sall face aux nombreuses attaques qu’il subit de la part de certains acteurs politiques.
En effet, selon lui, son statut de haut fonctionnaire de l’Etat lui permet d’occuper des fonctions étatiques. Cependant, avoue-t-il, le gêne ressenti par son frère, en l’occurrence, le Chef de l’Etat, à le nommer à un quelconque poste le pousse à intégrer le secteur privé. D’où son entrée à Petro-tim qu’il a dû quitter suite aux fortes rumeurs qui , ajoute-t-il, n’étaient que désinformation. « La polémique commençait à affecter l’image du régime et la mienne. Je n’ai plus aucun lien d’affaires avec une quelconque entreprise œuvrant dans les hydrocarbures ou dans les ressources naturelles du pays », déclare-t-il dans un entretient accordé au magazine Jeune Afrique et repris par Dakaractu.
Cela dit, le maire de Guédiawaye dit n’être aucunement intimidé par le tollé suscité par sa nomination à la tête de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc) en septembre 2017. « Au Sénégal comme ailleurs, quand on se lance en politique, on doit s’attendre à recevoir des coups. Mais le fait que je sois utilisé pour atteindre mon frère ne va pas m’inciter à mettre la clé sous la porte », dit-il sans langue de bois.
Aussi, Aliou Sall avoue ne pas être le milliardaire que tout le monde croit. »J’ai déposé ma déclaration de patrimoine que je dois renouveler sous peu. Je ne suis possesseur d’aucun bien immobilier, ni d’aucun compte bancaire hors du Sénégal », confie-t-il.
Actusen.sn