Le moins que l’on puisse dire est que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan n’a pas déchiré les entrailles du ciel et fait des milliers de kilomètres, pour enfin pédaler dans le néant.
Pour cause, Amadou Bâ, après quelques jours passés hors de nos frontières, rentrera, avec dans ses valises, un milliard de dollars US, c’est-à-dire (660 milliards) six-cent-soixante milliards F Cfa. Ce, sur une maturité de 15 ans, a appris Actusen.com d’un communiqué du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
Les facteurs qui ont fait que l’argentier de l’Etat n’ait pas besoin de torturer ses méninges pour convaincre les investisseurs
Selon toujours ledit communiqué, pour procéder, avec succès, à l’émission des obligations souveraines sur les marchés financiers internationaux, dénommées Eurobonds, l’argentier du Sénégal n’a pas eu besoin de forcer son talent.
Car, si l’on se fie audit texte, il aura juste suffi à Amadou Bâ de faire parler les «bonnes appréciations de la situation et des perspectives macroéconomiques du Sénégal.
Les investisseurs ont dit leur satisfaction liée aux performances économiques du Sénégal, notamment sa forte croissance, sa politique budgétaire prudente et sa maîtrise de l’endettement.
Une levée de fonds avec un taux favorable de 6,25% contre 8,75% pour l’émission d’eurobonds de 2011
Lever à ces émissions aura été d’autant plus un simple jeu d’enfants pour le ministre Amadou Bâ que «le Sénégal réalise une bonne performance sur le marché financier international, dans un contexte incertain pour les émissions souveraines du continent africain», renseigne, toujours, le même texte.
Aussi, Macky Sall peut-il, d’ores et déjà, se mettre à esquisser des pas de «wango» (danse al pulhar). Au motif que cette levée de fonds va servir à financer les projets d’infrastructures du Plan Sénégal Emergent (PSE), notamment ceux inscrits dans le budget 2017», informe-t-on.
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, c’est la 4ème émission d’eurobonds consécutive, après celles de 2009, 2011 et 2014. Celle-ci a été réalisée au taux favorable de 6,25% alors que l’opération conclue en 2011 l’avait été à un taux de 8,75%.
Cette émission est intervenue après un roadshow (série de rencontres avec des investisseurs) de la délégation sénégalaise conduite par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Bâ, notamment aux Etats-unis, en Allemagne, en Angleterre et en France.
Voilà les seuls pays pouvant aspirer à bénéficier de cette levée de fonds
Dans tous les cas, si le Sénégal a su bénéficier de ces 600 milliards F Cfa, ce n’est point un accident de l’histoire. Dans la mesure où seuls les pays présentant des états de services irréprochables, en termes d’appréciations des Agences de notation souveraines. D’autant que, aux yeux desquelles Agences, «l’Etat du Sénégal respecte ses engagements financiers et honore ses échéances, à bonne date.
Le 13 avril 2017, l’agence de notation Moody’s a rehaussé la notation du crédit souverain du Sénégal qui est passée de B1 positif à Ba3 avec une perspective stable. Ce reclassement traduit, la réduction par le Sénégal de la vulnérabilité de son économie et du spectre d’un défaut sur sa dette. La notation financière est une appréciation du risque de solvabilité», font remarquer les Services de Amadou Bâ.
Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)