ACTUSEN
Contribution

AMATH DANS-SON-COIN*

DANS-SON-COIN, AMATH

Ruminant des idées d’un Sénégal Meilleur

Contre l’obscurantisme d’un temps antérieur

Rêvant d’un progrès social, le contraire d’un  retour de la charité publique,

Dénonçant la souffrance collective avec un regard pudique

Justice et Égalité, en maîtres-mots

Pour éradiquer tous les maux

De la société d’avance

Bien avant même toute indépendance

De son Kedougou natal

Loin d’une attirance banale

À son engagement politique de serviteur à  Saint-Louis avec oeillères

Autour d’un idéal démocratique en bandoulière

Sa curiosité d’adolescent ordinaire

Idéologiquement conquise par l’ascendant révolutionnaire

À développer dans la clandestinité de l’époque

Ou faire subsister dans une promiscuité de façade

Avec une unique conviction inébranlable

Le peuple, en perpétuelle position favorable

“Fils du peuple”* en ouvrage de référence

Une donation de sa personne sans complaisance

À ce peuple,

Encore ce peuple,

Toujours ce peuple,

Rien que ce peuple

À défendre à jamais de son vivant de militant

Même s’il n’a pas été de tout repos pour autant

DANS-SON-COIN, AMATH

En a vu des vertes et des pas mûres

Participant patenté à tous les combats durs

Que le pays indépendant a connus durant

Ce faisant, comme tout bon endurant

Marquant de son empreinte à tout vent

Bravant si nécessaire les interdits en coupe-vent

Quoique coûtant l’anéantissement ou le bannissement

Perpétrés désespérément

Qu’importe le lien avec ses compères d’infortune du moment

À chaque fois que l’histoire convoquait tout bonnement

Que l’exercice du Devoir somnolait tranquillement

Le réveil brusque des fibres patriotiques a primé par dessus tout

Preuve en tout atout

De SENGHOR à maintenant en passant par WADE et DIOUF

Seul, SALL a eu à droit au OUF !

AMATH,

Étant un des rares édiles locaux

Nourrissant pas d’ydille avec leurs égos

La bonne et simple raison

Le coeur l’emportait sur le pognon

La grâce de l’âme pure sur l’eblouissance

La sobriété en toute rutilance

En souvenance de sa gouvernance

La commodité n’avait aucune résonance

Fallait être DANS-SON-COIN comme AMATH

 

Que DIEU TOUT-PUISSANT

L’accueille au soleil couchant***

Dans son Paradis

Étant dit

qu’IL est l’OMNIPOTENT

Amen

À tous ceux et celles qui ont contribué – d’une manière ou d’une autre – à la relève de ce pays qui nous a tout offert, le mérite vous revient également de droit.

Par Elhadji Daniel SO

Juriste Financier,

Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal

Ensemble, Construisons le Sénégal !

Eldasso@yahoo.fr

NOTES :

* DANS-SON-COIN COMME DANSOKHO ;

** “Fils du peuple” – paru pour la première fois  en 1937 avant d’être édité par Éditions sociales en 1 janvier 1949. Il est co-écrit par l’ex Secrétaire général (1930-1964) du Parti Communiste Français, Maurice Thorez et le chroniqueur littéraire pour L’Humanité, Jean Fréville, de son vrai nom Eugène Schkaff, traducteur en français des écrits des grands penseurs du Marxisme. À la fois autobiographique et mémoires politiques, ce livre accomplit l’identification de Thorez et du parti qu’il dirigeait, dans l’esprit des militants : un prisme à parti duquel le dirigeant du parti était donné à entendre aux militants ;

*** Repose depuis dimanche après midi le 25 Août 2019 au cimetière musulman de Thiaka Ndiaye de Saint Louis du Sénégal.

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