Le Rassemblement pour la Solidarité et l’Unité dans la République (RAS.S.U.RE) a foncé, les yeux fermés, sur Macky Sall et son régime. Et a tout dynamité sur son passage.
En effet, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, Youssou Mbow et ses camarades du RA.S.S.U.RE sont montés au front pour catapulter dans les cordes le Président de la République.
A force d’analyser la situation qui prévaut au sein de l’Alliance pour la République, avec notamment des querelles sur fond d’injures entre responsables du Parti présidentiel, le RA.S.S.U.RE constate, pour s’en désoler, que « Maky Sall lui-même, en tant que chef de l’Etat, est incapable d’être au-dessus de la mêlée ».
Au motif que, de l’avis de Youssou Mbow et ses amis, « à chaque sortie, il (Ndlr : Macky Sall) s’illustre par des diatribes et des propos indignes d’un président de la République, la dernière en date celle d’hier.
Cette posture belliqueuse n’honore pas la fonction présidentielle, et repose avec pertinence le débat sur la séparation des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti, partisan ».
Et pour étayer leurs nombreux « chefs d’inculpation » décernés au chef de file de l’Apr, ils invoquent ce qu’ils qualifient d’acharnement sur Khalifa Sall, maire de Dakar, le musellement de la Justice, entre autres.
Convaincus que l’heure est grave et que seule la mobilisation mérite d’être sonnée, Youssou Mbow et Cie ont décidé de renoncer à toutes investitures dans quelle que liste que ce soit.
« Nous sommes dans Manko Takhawou Sénégal, mais notre mobilisation dans les jours à venir sera orientée exclusivement vers un seul but, obtenir la libération des otages politiques, à savoir Khalifa Sall, Mbaye Touré, Yatma Diaw, Yaya Bodian, Fatou Traoré et Amadou Diop… Voici, à cet effet, l’intégralité du communiqué parvenu à Actusen.com
Communiqué de presse.
Jamais dans l’histoire de notre jeune nation, le peuple sénégalais n’a autant souffert au plus profond de sa chaire, martyrisé par un pouvoir irresponsable et incapable de prendre en charge ses préoccupations les plus élémentaires. Ce peuple debout et stoïque subit depuis cinq ans, les pires brutalités sociales, une humiliation constante voire permanente, une souffrance aigue tant sur le plan moral qu’économique de la part, d’un régime hyper autoritaire, incarné par des individus allergiques à toutes vertus et véritables chantres des contres valeurs. On n’a pensé avoir tout vu avec ce régime, mais hélas, à chaque jour suffit sa peine, sa dose de déception, d’incohérences et d’absurdités.
C’est pourquoi, le mouvement RAS.S.U.RE considère que cinq ans après l’avènement de la deuxième alternance au Sénégal, le peuple se rend compte que plus que piégé, le combat du 25 mars 2012 est dévoyé, dénaturé voire trahi. En lieu et place d’une politique de développement efficace, vigoureuse et rigoureuse orientée vers l’émergence, nous assistons chaque jour à des querelles de bornes fontaines des responsables de l’APR et de leurs suppôts. Maky Sall lui-même, en tant que chef de l’Etat est incapable d’être au-dessus de la mêlé. A chaque sortie, il s’illustre par des diatribes et des propos indignes d’un président de la République, la dernière en date celle d’hier. Cette posture belliqueuse n’honore pas la fonction présidentielle, et repose avec pertinence le débat sur la séparation des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti, partisan. La tenue et la retenue doivent être en toutes circonstances les compagnons d’un président de la république normale. Hélas, depuis 2012, tout est dans notre république anormale.
Au demeurant, s’il est un domaine où le régime de Maky Sall s’est distingué particulièrement, dans l’ordre de ses errements et de ses égarements, c’est sans doute dans l’instrumentalisation de la justice. Les convocations intempestives à la DIC, les abus d’autorité, les tracasseries policières, les campagnes de dénigrements médiatiques orchestrées par les sbires du pouvoir sont autant d’actes aux antipodes de la démocratie et de l’Etat de droit.
Toujours, dans le registre des parias du régime de Maky Sall contre la justice, RASSURE continue de dénoncer la détentions arbitraire dont sont victimes Khalifa Sall et ses codétenus et qui traduit la personnalisation et la patrimonialisation du pouvoir du système Faye Sall, lequel verse maintenant dans une déraison inquiétante.
Comment comprendre l’acharnement et la tentative d’humiliation que ce pouvoir, infecté par la haine et la méchanceté, ont vis-à-vis de Khalifa Sall. Le seul tort de Khalifa Sall est d’avoir des ambitions pour sa ville d’abord, politique ensuite, et de refuser de cautionner la spoliation par Ousmane Tanor Dieng des intérêts du parti socialiste. Le peuple Sénégalais a vu une volonté manifeste d’emprisonner un adversaire, de l’empêcher de briguer les suffrages de ses concitoyens et permettre à une bande de copains et de coquins, n’ayant plus d’ambition politique, et qui se sont transformés en altopés de faire leur opa sur le parti socialiste.
Nous considérons, que le patrimoine et l’héritage de Senghor vaut infiniment mieux qu’un poste de président d’une institution dont l’efficacité et l’opportunité posent problème. RAS.S.U.RE n’acceptera pas que son candidat à la future élection présidentielle, Khalifa Ababacar Sall soit écarté, parce que le pouvoir en place a peur de lui.
En décidant de ne plus recevoir de visite jusqu’à nouvel ordre, Khalifa Sall montre à ce pouvoir moribond, qu’il peut l’emprisonner, le séquestrer et violer tous ses droits, mais il ne pourra jamais lui ôter sa dignité. Cette dignité dont Khalifa Sall fait montre depuis sa prise d’otage, l’honore et réconforte sa posture de présidentiable.
Le combat de Khalifa Sall est, et doit être notre combat à nous tous. C’est pourquoi RAS.S.U.RE lance un appel à la résistance et au combat. La libération de Khalifa Sall passera par la lutte et l’occupation permanente du terrain. Les investitures ne doivent pas être un prétexte pour tourner le dos à ce combat. Quel que soit l’importance des élections législatives, le combat pour la libération de Khalifa Sall et de ses codétenus doit se poursuivre constamment et vigoureusement, car en face nous avons un pouvoir tyrannique qui a perdu la raison. Notre sitting du 10 mai a été interdit par le préfet, désormais nous ne nous plierons à aucune interdiction fallacieuse, car la manifestation est un droit conféré par la constitution.
L’heure est très grave, et aucun d’entre nous n’a le droit de démissionner par rapport à ses devoirs. Ce n’est pas un slogan, pour nous du mouvement RAS.S.U.RE, et pour mieux nous concentrer sur le combat pour la libération de Khalifa Sall, nous avons décidé de renoncer à toutes investitures dans quelle que liste que ce soit. Nous sommes dans Manko Takhawou Sénégal, mais notre mobilisation dans les jours à venir sera orientée exclusivement vers un seul but, obtenir la libération des otages politiques, à savoir Khalifa Sall, Mbaye Touret, Yatma Diaw, Yaya Bodian, Fatou Traoré et Amadou Diop .Nous sommes tous prêts à aller en prison, s’il le faut, mais Maky Sall et ses obligés doivent comprendre que le Sénégal est une République et le restera.
LE BUREAU NATIONAL DE RASSURE
Le coordonnateur National
Youssouph Mbow 775784355 / 706418483