Le moins que l’on puisse dire est que l’ancien ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, est un homme insaisissable. En effet, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le ministre d’Etat, après avoir récemment eu le toupet d’interrompre le discours du Président de la République, Macky Sall, pour fredonner la fameuse chanson « ko fagnitt, fagnitt, fagnitt », a dit que si c’était à refaire, jamais il n’aurait arraché le micro des mains de Macky Sall.
« Je voudrais présenter mes plates excuses à tous ceux qui ont été heurtés par le fait que j’ai interrompu le discours du Chef de l’Etat, je reconnais que sur le plan de l’orthodoxie, cela ne se fait pas », a-t-il laissé entendre, tout pâle, au micro de l’animateur de « Faram Facee ».
Et, avant que Pape Ngagne Ndiaye ne trouve les mots justes, pour le relancer, le ministre qui pleure plus vite qu’une madeleine, « en rajoute cette couche en langue ouolof : « je ne devais pas le faire et je demande pardon ».
Pour justifier les 12 milliards F Cfa filés à Adama Bictogo : Mbaye Ndiaye invoque une motivation sécuritaire
Se prononçant sur l’affaire Adama Bictogo, pour qui (Actusen.com le révélait, en exclusivité, à l’époque) il avait signé le fameux contrat de 12 milliards F Cfa, Mbaye Ndiaye passe à table. Mais, dit-il, c’était juste pour des motivations sécuritaires.
Lorsque l’animateur de l’émission sur la Tfm le relance en lui demandant en quoi des visas peuvent constituer un enjeu sécuritaire de nature à justifier la signature de ce marché, le ministre d’Etat affiche une incohérence béate.
« C’était juste pour la sécurisation de notre pays », tente-t-il de se tirer d’affaire. Quid aussi de sa fille qui était employée de l’Ivoirien Adama Bictogo? L’ancien édile des Parcelles assainies reconnaît que celle-ci a effectivement eu à travailler pour l’Ivoirien. Mais refuse-t-il de parler d’un quelconque conflit d’intérêt.
Enormité : la Loi sur laquelle l’Ofnac est adossé, comporte plusieurs trous noirs
Autre sujet sur lequel le Directeur des Structures de l’Alliance pour la République (Apr) s’est révélé mal inspiré, très mal d’ailleurs : l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption. En effet, interpellé sur le cas Nafi Ngom Keita, Mbaye Ndiaye affirme que la Loi sur laquelle est adossé l’Ofnac comporte plusieurs trous noirs. Alors, et si l’Apr décidait que « son » ministre d’Etat n’aille plus sur les plateaux de télévision?
Actusen.com