Le sacre fut d’une grandeur incommensurable. L’histoire prit date dans ses illustres annales pour mentionner le succès éclatant de son Excellence Monsieur le Président de la République, Macky SALL pour la brillante réélection pour un second et dernier mandat de cinq (5) ans.
Le deuxième mandat du Président Macky SALL constitutionnellement démarre tout juste après sa prestation de serment devant les sages du Conseil constitutionnel. Cet évènement solennel inscrit dans les dogmes républicains est prévu ce 02 avril 2019.
Il s’en suivra sans doute les cérémonies de commémoration de notre accession à la souveraineté nationale. Moment aussi important, encore mieux que celui qui vient d’être reconduit aux destinées de notre nation, naquit à cette belle période d’après indépendance. Est-ce qu’une simple coïncidence, ou bien un hasard de calendrier ? L’avenir nous en dira plus !
Le Président Macky SALL, candidat à sa propre succession à l’élection du 24 février 2019 vient d’être réélu au premier tour avec 58.27%. C’est un plébiscite que vient de lui faire le peuple sénégalais. C’est un renouvellement de son capital de confiance ! Ce qui n’est pas une chose aisée dans la mesure où nous savons tous que les populations sont plus habiles à sanctionner qu’à redonner une seconde chance.
Le Président réélu n’a pas encore été officiellement installé que fuse à tous bouts de coins de la rue et de la place publique à l’appui des masses médias des débats dénudés de tout sens républicain.
L’opinion politique sénégalaise est suspendue au nouveau gouvernement que le Président élu devrait mettre sur place. Pour le Président Macky, il devrait plutôt s’agir d’une continuité dans la performance avec une dose sang nouveau pour huiler la machine de l’émergence du Sénégal à l’horizon 2035. Ce challenge devrait être le leitmotiv de tout un chacun de nous, partisans de la victoire du Président Macky.
Paradoxe, nos camarades de la coalition victorieuse sont plutôt dans le partage de postes de Ministres, de DG, de PCA etc. Il faut mettre le Président de la République à l’aise dans sa conduite de la politique de la nation qu’il s’est assignée.
Nous avons même entendu de hauts responsables de partis de la coalition réclamer plus de postes de ministres en faveur de leur parti. Si toutes composantes de la coalition autour du Président Macky devraient être récompensées en ministres, il y a lieu à se demander du nombre de ministre qu’aurait le futur gouvernement ?
Et comme si on se faisait passer le mot, « troisième mandat » avec des théories à la philanthropie médiévale. Où sommes-nous ? Qui en sont les tenants d’une telle théorie dangereuse ?
Il ne faut que des oiseaux de mauvais augure entachent la belle victoire du Président de la république, son bilan salué un peu partout à travers le monde même par ses farouches opposants et sa réputation de réformateur de nos institutions.
Le débat a certes été posé par les politiques, les politistes et les juristes doctrinaires de tous bords depuis fort longtemps. Au lendemain de la révision constitutionnelle survenue par referendum du 20 mars 2016, les voix se sont fait entendre pour évoquer la question du nombre de mandat.
La question du nombre de mandat outrepasse le cadre purement juridique pour s’insérer dans le cercle très étroit de la morale.
D’après la définition par règle morale, on entend par « un précepte, un principe, une prescription, une maxime de conduite humaine, dictée par la conscience, qu’il convient de suivre dans telles ou telles circonstances. ».
Pourquoi ne pas interpréter les dispositions litigieuses de la constitution dans ce sens et non pas celui totalement défavorable à son excellence Monsieur le Président de la République. Tous ceux qui souhaitent le voir sont ses ennemis publics déclarés !
Nous avons tous entendu le Président dire qu’il sollicitait un second et dernier mandat de 5 ans. Pourquoi bon sang vouloir l’amener à se dédire. Rendons service au Président de la république, qui heureusement comprend bien qu’il existe une vie après la Présidence de la République.
Le plus regrettable est que parmi cette horde de laudateurs du « troisième mandant », il y a des récidivistes. Anciens théoriciens du même concept avec l’ancien Président de la république. La suite, est là, connue tous.
Les comploteurs vont encore plus loin qu’une théorie autour d’un potentiel troisième mandat. Ils vont jusqu’à accuser d’honnêtes citoyens, de valeureux partisans de la victoire du président Macky de connivence avec l’adversaire politique. Que dire d’un Amadou Bâ qu’on accuse d’avoir financé des opposants lors de la campagne de l’élection présidentielle du 24 février 2019. C’est quoi cette forme d’adversité ?
Et comme si la machine ne s’arrêtera jamais ? On « dissout » l’Assemblée nationale d’une baguette magique, de par la simple volonté de déboulonner l’actuel Président devenu allié encombrant.
On commande des « UNE » des journaux à grand tirage. On investit les réseaux sociaux pour nous imposer des « premiers ministrables ». Quelle démagogie ? On cherche à exercer une pression intelligente sur le Président de la République aux fins d’être promu dans le futur gouvernement et d’y voir siéger leurs amis et proches. Pauvre République ?
Le texte sacré de la Constitution nous apprend que le Président de la République nomme aux postes civiles et militaires. Laissons-lui cette prérogative pour que nous restions des républicains !
De notre part, la retenue devrait être de mise dans de tels cas de situations. Connaissant Son Excellence Monsieur le Président de la République, il ne cédera jamais à cette pression de clientélisme politiques aux antipodes de nos mœurs et valeurs républicaines.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
Que dieu bénisse le Sénégal !
Amadou THIAAM
Juriste Spécialisé en Contentieux des Affaires