Certains ont senti le coup venir et en avaient parlé avec leur Secrétaire Général Pape Diop. Un mois après les Législatives sénégalaises, le coordonnateur de la fédération française du parti Bokk Gis Gis (BGG) vient de rendre son tablier. Ibrahima Thiam a annoncé sa démission.
Pour les militants de Bokk Guiss Guiss de l’Hexagone,tout indiquait que le point de non-retour était atteint depuis les investitures et Ibrahima Thiam qui se dévouait corps et âme pour son parti, était dans une logique de départ. Pourtant, il était très proche du leader national de son parti, Pape Diop.
Pour preuve, au plus fort de la crise de préséance qui avait miné le Bokk Gis Gis France (BGG) il y a deux ans, le coordonnateur d’une aile concurrente avait démissionné en reprochant â Pape Diop d’avoir pris et fait et cause pour Ibrahima Thiam et son clan.
C’est hier dimanche qu’Ibrahima Thiam a décidé de quitter le navire. Il a annoncé sa démission dans un courrier envoyé à Pape Diop.
Sur le courrier parcouru par votre site Actusen.com, le désormais ex coordonnateur donne ses raisons : « C’est avec regret que je t’informe de ma démission du Parti Bokk Gis Gis à compter de ce jour. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même durant ces cinq dernières années, pour porter les idéaux du parti.
Mais lorsque le cœur n’y est plus, il faut avoir le courage de le dire et assumer ses responsabilités. Je n’ai plus la force, ni la foi nécessaires de poursuivre mon engagement politique au sein du parti ».Avant de détailler sans concession les raisons de sa démission. Des raisons qui seraient notamment liées au « Wade- dépendance » de Pape Diop et le manque de lisibilité de la stratégie politique de BGG. En effet pour Ibrahima Thiam, « Bokk Gis Gis n’est plus, à mes yeux, ce parti de conquêtes auquel je croyais. En effet le parti n’arrive pas à se démarquer de la tutelle du PDS. Il ne dégage ainsi aucune stratégie susceptible de le conduire, un jour, à l’exercice du pouvoir suprême dans notre pays. Le débat interne est occulté car les responsables ne sont pas ni consultés, ni écoutés.
À cela s’ajoute une absence de structuration qui rend le parti moins visible et peu représentatif. La voix du parti n’est pas audible sur les sujets essentiels du débat politique national », se lâche Ibrahima Thiam, qui insiste : « J’ai donc décidé de ne plus m’associer à cette démarche car la politique a toujours été pour moi une affaire de conviction et de choix. C’est la raison pour laquelle je décide de me retirer du parti convergence libérale démocratique. »
A la question de savoir s’il comptait rejoindre une autre formation politique comme cela est à la mode, « Je ne quitte pas BGG pour aller garnir les rangs d’un autre parti politique. Je reste fidèle à mes idées libérales et je continuerai à les porter », répond-il par anticipation.
Avant de conclure son courrier de démission par ces mots à l’encontre de son désormais ex leader, «J’ai beaucoup d’estime et de considération en ta personne. Seulement ton management solitaire est un frein pour le développement du parti. En te souhaitant bon courage et bonne chance, je te prie Monsieur le Président et cher frère, de croire à l’expression de mes sentiments. »
Actusen.com