Depuis l’annonce d’un attentat déjoué visant un ou plusieurs candidats à la présidentielle, les rumeurs vont bon train sur les cibles des deux suspects arrêtés. Le procureur de Paris a indiqué, mardi, qu’il est trop tôt pour savoir qui était visé.
Passée la stupeur liée à l’annonce, mardi 18 avril, d’un attentat déjoué à Marseille visant la campagne présidentielle, les tentatives de récupération vont bon train. Affirmer qu’un candidat était une cible de l’attaque peut convaincre les électeurs que ce dernier est le plus ferme sur le dossier du terrorisme. Ainsi l’éphémère porte-parole du parti Les Républicains (LR) et soutien de François FIllon, Lydia Guirous, assure que c’est le candidat de la droite qui était visé.
Les deux suspects comptaient attaquer @FrancoisFillon
Les barbares savent qui est le plus déterminé à lutter contre totalitarisme islamique https://twitter.com/leclercjm/status/854306386028748801 …
Par ailleurs, deux articles du Figaro intitulés « Pourquoi François Fillon est le candidat le plus haï par les djihadistes » et « La protection de François Fillon renforcée en raison de ‘risques avérés‘ » semble appuyer cette théorie.
Un empressement sans doute lié au fait que, selon Le Monde, les policiers ont retrouvé au domicile des deux suspects une édition du quotidien du soir, avec en une la photo de François Fillon et sur lequel était inscrit « la loi du Talion ».
Fillon, au niveau le plus haut des personnalités menacées
À l’heure actuelle, le seul fait avéré est que le candidat Les Républicains a été classé, en fin de semaine dernière, au niveau le plus haut des personnalités menacées lors de son meeting du 13 avril, à Montpellier. Un choix qui s’explique par la conjonction d’une fausse information faisant état d’une menace lors du rassemblement et la recherche des deux suspects interpellés mardi à Marseille. Leurs photos avaient été transmises aux services chargés d’assurer la sécurité de François Fillon.
Cependant, au moins deux autres des principaux candidats, l’ex-ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, et la présidente du Front national, Marine Le Pen, avaient également reçus de la Direction de la sécurité intérieure (DGSI) les photos des deux suspects, selon leurs entourages.
Une source proche de l’enquête affirme qu’il est « certain » que les deux hommes interpellés « cherchaient à impacter (sic) la période » de campagne électorale. Mais aucun projet précis ciblant un candidat n’a été identifié à ce stade, a indiqué le procureur de Paris, François Molins. Les interrogatoires des deux individus permettront peut-être d’en savoir davantage sur leurs intentions dans les prochains jours.
France24