Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a promulgué ce jeudi matin la nouvelle Constitution, un texte très controversé. Mais dans le même temps, grosse surprise, le chef de l’Etat a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2020.
Le président Pierre Nkurunziza vient de surprendre tout son monde en annonçant qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2020, dans un discours à la nation prononcé à Bugendana, dans le centre du pays. Une allocution qu’il a effectuée juste après avoir promulgué la nouvelle Constitution du Burundi, controversée, dans son palais de Gitega.
Pourtant, la nouvelle Constitution, qui a été adoptée par référendum le 17 mai dernier, lui offrait la possibilité de briguer deux nouveaux mandats de sept ans chacun. C’est-à-dire de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Aujourd’hui, Pierre Nkurunziza dit qu’il n’en sera rien.
Et pour se justifier, il a expliqué qu’il avait juré lors de sa prestation de serment en 2015, lorsqu’il a entamé son troisième mandat selon l’opposition, le deuxième selon son camp, que c’était son dernier mandat. Pierre Nkurunziza parle également de ses valeurs d’homme et de militant du parti CNDD-FDD : « Au Burundi, un homme se retourne dans son lit, et pas dans sa parole ». Il assure donc que la nouvelle Constitution « n’a pas été taillée à sa mesure comme le disent ses ennemis à longueur de journée » et il jure qu’il soutiendra « de toutes ses forces, de toute son intelligence » celui qui sera élu en 2020.
Il n’y a pas encore eu de réaction officielle. Au Burundi, tout le monde est encore sous le choc. Sur Twitter, un opposant a salué « un bon coup politique », et il lui a donné rendez-vous en 2020, en rappelant que plusieurs chefs d’Etat africains n’ont pas hésité à revenir sur leur parole.
Rfi.fr