Tout juste après la création du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade le 31 juillet 1974, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) a vu le jour. C’est une structure qui regroupe tous les jeunes du parti avec plusieurs démembrements avec à leurs têtes des Secrétaires communaux, départementaux, régionaux coiffés d’un Secrétaire général national en la personne de Toussaint Manga. Dans la famille libérable, la structure des jeunes a pour objectifs, entre autres, servir de bouclier au président du parti, défendre ses idéologies et participer pleinement à davantage élargir la formation. Votre site a pris langue avec Badara Ndiaye, le Secrétaire communal de l’Ujtl de Diaoule qui s’active tant bien que mal dans cette commune du département de Fatick sous la bannière de l’Alliance pour la république (Apr).
Actusen.sn : En tant qu’opposition, comment se porte l’Ujtl dans une zone dominée par le parti au pouvoir ?
Badara Ndiaye : Comme nous sommes dans l’opposition, actuellement il ne sera pas facile de réaliser beaucoup de choses, mais nous sommes toujours là. Concernant les activités réalisées, nous organisons périodiquement, des rencontres et des réunions politiques pour mieux animer la structure. Dans le cadre culturel et sportif, l’Ujtl organise des tournois de football avec des distributions de jeux de maillots aux différentes Asc de la zone. Nous faisons régulièrement des caravanes de sensibilisation auprès des populations, car nous sommes prêts à relever le défi. Nous avons fait un constat de la situation actuelle du pays. L’Ujtl se réjouit des ressources récemment découvertes au Sénégal. Et nous n’accepterons pas de nos dirigeants une gabegie de ces biens communs.
Actusen: Quelles sont les perspectives immédiates de l’Ujtl à Diaoule ?
Badara Ndiaye : Présentement nous sommes dans l’animation de notre parti. Aux prochaines élections municipales, le Pds aura un candidat et nous ne nous laisserons pas faire. Cependant, au cas contraire nous pourrons partir en coalition avec d’autres partis, si la situation l’oblige.
Actusen : Comment appréciez-vous la situation politique, économique et sociale à Diaoule ?
Badara Ndiaye : Par rapport à la vision de l’Etat, nous jugeons très insuffisant ce qui se fait actuellement à Diaoule. Parmi les 33 villages de la localité, seul la commune de Diaoule est électrifiée. Tout le reste est laissé en rade. Les communications téléphoniques et la connexion à internet sont un vrai problème ici à cause de l’absence d’antenne de couverture réseau. La jeunesse est oubliée. Sur le plan sportif, il n’y a pas de coupe du maire lors des Navétanes, faute de dotations allouées à la jeunesse. Le foyer des jeunes est abandonné à cause de son état de délabrement inquiétant. Le transport est difficile et les populations réclament le bitumage de l’axe Diaoule-Mbellacadiaw-Fatick, qui favorisera sans doute l’essor économique de la zone. Pour l’Ujtl, le maire n’a entrepris aucune démarche pour sortir la commune de la situation désastreuse et déplorable. Nous réclamons aussi l’audit de la gestion des deux forages.
Actusen: Quel est votre avis sur le débat autour d’un éventuel 3ème mandat de Macky Sall ?
Badara Ndiaye : Concernant les rumeurs sur le 3ème mandat du président Macky Sall, l’Ujtl rappelle que nous sommes dans un Etat de droit. Il suffit de se référer à la Constitution qui consacre : « aucun président ne peut avoir que deux mandats consécutifs ». Cela veut dire que son (Macky Sall : Ndlr) règne finira en 2024, s’il respecte ses paroles et ses engagements ».
Actusen : Quels commentaires faites-vous sur les retrouvailles entre Macky Sall et Me Abdoulaye Wade ?
Badara Ndiaye : Maître Abdoulaye Wade est un démocrate et n’a jamais été rancunier. On peut se référer sur les faits antérieurs avec le président Abdou Diouf, malgré toutes les arrestations qu’il a subies durant le règne de ce dernier. Mais une fois au pouvoir, il n’a jamais pensé à se venger. Avec Macky Sall, la demande sociale pour apaiser la tension sur le terrain politique et pour faire émerger davantage le pays est forte. Nous savons pertinemment que les actes posés ne peuvent pas faire émerger le pays.
Matar Diouf, Correspondant à Fatick (Actusen.sn)