Lula va-t-il aller en prison ? Quel avenir politique pour l’ancien chef d’Etat, qui a lancé sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain ? Au lendemain de sa condamnation à 12 ans et un mois de prison pour corruption en appel, l’ancien syndicaliste est au centre des interrogations dans son pays, le Brésil.
Luis Inacio Lula da Silva doit-il être incarcéré après le jugement unanime d’une cour d’appel brésilienne, qui l’a condamné pour corruption mercredi, alourdissant au passage la peine prononcée en première instance de près de trois ans ?
L’ancien président a été condamné à deux reprises, et selon la jurisprudence du Tribunal suprême fédéral, il pourrait être placé en détention. Mais avant cela, ses avocats vont engager de nouvelles procédures pour tenter de retarder les choses.
D’autant que Lula se dit plus que jamais candidat pour la présidentielle d’octobre. Il va insister jusqu’au bout. Au regard de la justice électorale, tout candidat doit présenter un casier judiciaire vierge. Le Tribunal supérieur électoral devra trancher.
La rue s’exprime, les marchés financiers également
Après la condamnation de l’ex-syndicaliste, des manifestations se sont déroulées dans tout le pays. Certaines pour, certaines contre lui. Lula da Silva est apparu lors de l’une d’entre elles, mercredi soir dans le centre de Sao Paulo.
Il s’est de nouveau dit victime d’un pacte entre le pouvoir judiciaire et la presse. Mais la mobilisation en sa faveur a été relativement faible, il n’y a pas eu de grand soulèvement. En fait, toute la gauche brésilienne a du mal à encaisser le coup.
Autre son de cloche en revanche, du côté des marchés financiers, euphoriques en marge de la condamnation de l’ancien président. La Bourse de Sao Paulo a battu un record historique mercredi, après une hausse de 3,7 % en séance.
Rfi.fr