La manifestation contre le président brésilien Michel Temer, accusé de corruption n’a rassemblé que 20 000 personnes, selon les organisateurs. La mobilisation a été relativement faible également dans le reste du pays.
Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
La manifestation des militants anti-Temer n’a pas rassemblé la foule des grands jours sur l’avenue Paulista, théâtre de tous les grands rassemblements politiques à São Paulo. Les organisateurs ont pointé le doigt vers le ciel et la pluie qui s’est abattue sur une bonne partie du pays, et qui de fait, a pu doucher l’enthousiasme des manifestants.
Parmi ceux qui ont fait le déplacement, Lira Alle, une jeune manifestante qui anime des blocs de carnaval, explique la raison de sa présence : « Se débarrasser de Temer, qui est un putschiste et qui met en oeuvre des réformes qui portent atteinte aux travailleurs, c’est fondamental, explique-t-elle. Pour nous, c’est une première étape ».
La faible mobilisation dans une quinzaine de villes pourrait inciter le président Michel Temer, qui a déjà refusé de démissionner à deux reprises, à résister encore davantage.
La crise est toutefois loin d’être résolue. L’ordre des avocats du Brésil va déposer une motion au Congrès en faveur de la destitution de Michel Temer et les militants de gauche se sont donnés rendez-vous pour une nouvelle manifestation à Brasilia mercredi 24 mai.
Rfi