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Brexit: Commission et Royaume-Uni s’accordent sur les termes du divorce

La Commission européenne a donc estimé, ce vendredi 8 décembre, que des « progrès suffisants » avaient été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni, ouvrant la voie à l’ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation ; une deuxième phase transitoire qui pourrait durer deux années. Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission, est-il précisé dans un communiqué de l’exécutif européen, qui mène les négociations du Brexit au nom de l’UE à 27.

« Nous sommes prêts »

« Si les 27 Etats membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations », a précisé Jean-Claude Juncker. « La Commission européenne a aujourd’hui recommandé au Conseil européen (à 27) de conclure que des progrès suffisants avaient été accomplis au cours de la première phase des négociations au titre de l’article 50 avec le Royaume-Uni », est-il expliqué.

« Il appartient désormais au Conseil européen de décider le 15 décembre 2017 si des progrès suffisants ont été effectivement réalisés pour passer à la deuxième étape des négociations », poursuit le communiqué. Les avancées exigées par l’Union européenne ont été réalisées dans les trois dossiers jugés prioritaires : la gestion de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.

Le plus difficile « à venir »

« En Irlande du Nord, nous garantirons qu’il n’y aura pas de frontière dure » avec l’Irlande, a affirmé haut et fort Mme May lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre de ce vendredi matin. En outre, la Commission assure que « les citoyens de l’Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l’UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE », une garantie attendue par les quelque trois millions de personnes concernées. Réciproquement, les droits d’environ un million de Britanniques résidant dans le reste de l’UE seront aussi préservés. Quant à la facture du Brexit, Mme May a souligné qu’elle serait « équitable » pour les contribuables britanniques. Les deux camps se sont accordés sur une « méthodologie » de calcul, pas sur un chiffre final. La somme est estimée entre 45 et 55 milliards d’euros selon des sources européennes.

Le président du Conseil de l’UE, instance qui représente les dirigeants européens, Donald Tusk, a rapidement prévenu que « le défi le plus difficile » des négociations entre le Royaume Uni et l’Union sur le Brexit était « à venir ». Après l’annonce de l’accord historique conclu ce vendredi matin à Bruxelles entre la Commission européenne et le Royaume-Uni sur les termes du divorce, M. Tusk a encore déclaré  : « Nous savons tous que se séparer est dur mais se séparer et construire une nouvelle relation est encore plus dur. »

Avec RFI

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