La militante de la société civile Safiatou Zongo Lopez a été interpellée par les gendarmes à son domicile dans la soirée du mercredi. Pour l’heure, personne, pas même son avocat, ne connait les raisons de cette arrestation par les unités spéciales de la gendarmerie. Connue dans son pays pour avoir participé aux différentes manifestations contre la modification de l’article 37 de la Constitution et contre le coup d’Etat manqué de septembre 2015, Safiatou Lopez est à la tête de l’association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne.
Il était 16 heures locales lorsque l’information faisant état de la présence de gendarmes autour du domicile de la militante de la société civile a été diffusée sur les réseaux sociaux. En quelques minutes, le périmètre autour du domicile de Safiatou Lopez est bouclé par les éléments de l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie, l’unité de lutte anti-terroriste. Un drone survole régulièrement le domicile autour duquel personne ne peut s’approcher.
« Retourner d’où vous venez » lance un gendarme aux journalistes. Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, se rend sur place pour essayer de comprendre. Il est maintenu à bonne distance.
« Les gendarmes disent qu’il s’agit d’une perquisition dans le cadre d’une enquête », confie-t-il à la presse avant de repartir.
Après quelques heures d’attente, vers 20h30, de grand bruits sont entendus. Par message Safiatou Lopez informe ses camarades que les gendarmes viennent de défoncer la porte de son domicile et sont à l’intérieur. Elle est conduite, sous bonne escorte vers une destination inconnue selon son avocat.
Officiellement, aucun mandat d’arrêt n’a été présenté à madame Lopez. « Le motif de son arrestation n’a pas été du tout communiqué » dénonce maitre Silvère Kiemtarboum, qui a été empêché de s’approcher du domicile de sa cliente durant toute l’opération.
Rfi.fr