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Burundi: premier rapatriement de réfugiés en provenance de Tanzanie

Ils devraient revoir leur pays dans quelques heures. Ce jeudi 7 septembre, 300 Burundais, qui ont fui leur pays à cause des violences de ces deux dernières années, vont quitter la Tanzanie. C’est le premier convoi en provenance des camps de réfugiés tanzaniens. Tous sont volontaires pour ce retour. Un retour pour lequel le HCR avait d’abord émis des réserves.

Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés était réticent à l’idée de rapatrier ces Burundais. Il estimait en effet que les conditions pour leur retour n’étaient pas encore réunies, malgré quelque 12 000 volontaires déjà inscrits sur les listes. Le Burundi a crié au scandale et la Tanzanie a dû taper du poing, son ministre de l’Intérieur Mwigulu Nchemba menaçant de les convoyer chez eux à bord de camions de l’armée.

Les deux pays et le HCR se sont finalement retrouvés dans une réunion qui a abouti, il y a une semaine, à la signature d’une convention tripartite sur un rapatriement volontaire des tous ceux qui en avaient exprimé la volonté dans les trois camps de réfugiés de Tanzanie à partir de ce jeudi. Le premier groupe est donc attendu à la mi-journée.

Ce sont donc quelque 300 personnes qui vont être rapatriées dans un convoi du HCR. Elles seront accueillies dans le centre de transit de Ruyigi, à l’extrême est du Burundi. Puis une centaine parmi elles, toutes originaires de l’ouest du pays, vont poursuivre leur route jusqu’au centre de transit de Kajaga, à un jet de pierre de la capitale Bujumbura. Toutes ces personnes doivent passer 48 heures dans ces centres avant d’être acheminées sur leurs collines d’origine avec des vivres pour trois mois.

Ces rapatriements devraient se poursuivre jusqu’à ce que tous les volontaires soient de retour au pays d’ici décembre, comme convenu. En parallèle, plus de 240 000 autres réfugiés burundais de Tanzanie ne sont pas candidats au retour à ce jour et ils n’avaient pas caché leur crainte d’être refoulés par les autorités de ce pays. La Tanzanie s’est engagée de son côté à ne pas les renvoyer de force.

Avec RFI

 

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