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Campagne arachidière à Diourbel : Les Organisations paysannes redoutent le bradage de leurs récoltes

Quelques jours après le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide, le système carreau-usine constitue un blocage.  Ainsi, les Organisations paysannes affiliées au sein de l’Union régionale des Coopératives agricoles de Diourbel n’ont pas encore commencé la collecte, à cause d’un manque de financement. Selon Gora Diallo, Assistant du Directeur de l’URCAD, cette  situation va,  certainement, entrainer le bradage des récoltes dans le ‘’Baol’’.

Malgré les bons rendements obtenus, cette année, la campagne agricole n’a pas connu son lustre d’antan, dans le bassin arachidier, surtout à Diourbel. En effet, l’Union régionale des Coopératives agricoles de Diourbel n’est pas encore s’engagée dans la collecte du fait qu’elle est toujours en quête de financement. A en à croire Gora Diallo, Assistant du Directeur de l’URCAD, l’Etat ne garantit plus les Opérateurs économiques au niveau des Institutions financières. A cet effet, ces derniers sont obligés d’aller, directement, négocier les prêts auprès des Banques. Ce système ‘’Carreau-usine’’  constitue, pour eux, une entrave au bon déroulement de la collecte, parce qu’ils sont  en phase de négociation avec leurs partenaires, en vue d’avoir des fonds de démarrage.

Poursuivant son plaidoyer en faveur des acteurs de la filière arachidière, Gora Diallo estime que le Gouvernement  doit s’impliquer, à nouveau,  dans cette affaire, en vue d’aider les Organisations de producteurs et les paysans, car les opérateurs privés ne sont là pour leurs propres intérêts.

«Le prix d’arachide devrait atteindre, au moins, le seuil de 300 F Cfa, pour que le producteur sénégalais puisse en tirer quelque chose. En effet, seuls les Opérateurs individuels et les huiliers qui gagnent, parce que si le paysan vend à 210 F Cfa, c’est tout ce qu’il a, alors que l’opérateur peut se retrouver avec 300 Francs, en revendant ses graines. Ainsi, le cultivateur est laissé en rade. Sur ce, l’Etat devrait jouer son rôle de régulateur et en ajoutant quelques choses sur le prix fixé par le CNIA. Mais c’est dommage, ça n’a pas été fait. A cet effet, on risque d’avoir une campagne agricole heurtée, où les paysans vont, directement, brader leurs récoltes au profit de certains opérateurs véreux», a prédit Gora Diallo, assistant du directeur de l’URCAD.

Pour rappel, le prix de l’arachide est  à 230 F Cfa à Touba, et ça pourrait aller jusqu’à 350 Francs, environ, avec l’arrivée des étrangers, à l’image  des Chinois. En effet, ce marché  parallèle pourrait sauver la campagne, avec la venue des mercenaires. Toutefois, au cas contraire, ça aboutira à la crainte de l’URCAD, les Opérateurs  de ladite Ville ne peuvent pas acheter toute la production de la région.

Mor Mbaye CISSE, Correspondant à Diourbel (Actusen.sn)

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