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Carles Puigdemont rentrera-t-il en Espagne pour faire face à la justice?

Le président destitué de Catalogne est convoqué ce jeudi 2 novembre avec 13 membres de son ancien exécutif. L’Audience nationale, soit la plus haute juridiction espagnole en matière pénale, doit leur notifier leur inculpation pour faits de rébellion et sédition. Installé depuis trois jours en Belgique, Carles Puigdemont a assuré devant les médias qu’il ne se soustrairait pas à la justice, mais il réclame des garanties, notamment la tenue d’un procès impartial. Dans la soirée du 31 octobre, deux de ses conseillers sont rentrés à Barcelone.

Avec notre correspondante à BarceloneLaeticia Farine

Joachim Forn et Dolors Bassa, les anciens conseillers de la Generalitat à l’Intérieur et au Travail sont arrivés à l’aéroport de Barcelone vers 23h30, mardi 31 octobre. Ils ont été accueillis par une foule de journalistes, mais surtout par des drapeaux espagnols qu’avaient apportés avec eux une dizaine de militants pro-unité.

Armés d’un mégaphone, ces derniers ont répété les mots « Traîtres en prison », tout en suivant les ex-conseillers jusqu’à leur véhicule avant d’être maîtrisés par les Mossos d’Esquadra, la police catalane.

Toute la question désormais est donc de savoir si Carles Puigdemont sera bien à Madrid jeudi 2 novembre, faute de quoi il pourrait être visé par un mandat d’arrêt.

Lors d’une conférence de presse, Carles Puigdemont s’est à nouveau présenté comme le président légitime de la Catalogne et dit vouloir rester en Belgique sans y demander l’asile, par liberté et sécurité, et ce jusqu’à ce que les conditions d’un procès équitable lui soient garanties.

Selon le journal d’information El Confidencial, la position de Carles Puigdemont pourrait aggraver la situation de ses anciens conseillers. Des sources judiciaires auraient indiqué que le ministère public compte demander la détention provisoire et le renforcement des peines des vingt membres de l’exécutif et du Parlement qui sont attendus demain devant l’Audience nationale et le Tribunal suprême. Si ces détentions provisoires avaient lieu, les élections du 21 décembre pourraient bien être compromises pour les indépendantistes.

Rfi

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