Ils sont confrontés à une métastase cancéreuse digne du nom. Eux, ce sont les Elèves-greffiers qui souffrent le martyre dans le prestigieux Centre de formation judiciaire (Cfj).
En effet, selon des sources de Actusen.com, ils sont non seulement l’objet d’une discrimination négative, du fait de la Sous-Greffe qui continue de leur allouer, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, une maigre bourse de 36 mille F Cfa.
Mais aussi, les Elèves-greffiers broient du noir, pour percevoir cette modique somme. Car c’est toujours, confie-t-on à Actusen.com, durant la deuxième quinzaine de chaque mois qu’ils rêvent de toucher cette bourse de 36 000 F Cfa.
Au Cfj, si les Elèves-greffiers ont la chance de toucher aux dérisoires 36 mille F Cfa, c’est durant la deuxième quinzaine de chaque mois
Et preuve symptomatique de leur mal-être : au moment où ces lignes sont en train d’être couchées, ce 22 août 2017, les Elèves-greffiers n’ont pas encore vu la couleur de leur bourse. Comme si cela ne suffisait pas, aucune explication de nature à rassurer les plus sceptiques ne leur est fournie.
Aussi, s’estiment-ils être les parents-pauvres du Centre de formation judiciaire, d’autant qu’au moment où la galère semble être la chose la mieux partagée en leur sein, les étudiants du Cycle B de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) qui abrite le CFJ, bénéficient d’un traitement dû à tout élève fonctionnaire.
Entre la fonction de greffier et les soucis, c’est une histoire de longue date
Mais le moins que l’on puisse dire est que la fonction de greffier semble entretenir avec les soucis une relation de longue date. Loin s’en faut ! Car, autant les Elèves-greffiers sont l’objet d’un traitement qui laisse à désirer, autant la chose la mieux partagée au sein des greffiers en service est l’extrême modicité des rémunérations des greffiers, qui ne leur permettent pas de vivre dignement, face au coût de la vie qui devient de plus en plus élevé.
« Plus de 30 greffiers ont démissionné sur les 317 »
Résultat : « plus de 30 greffiers ont démissionné sur les 317 qui ont été formés depuis la création du Centre de Formation (CFJ). Le service public de la Justice est en train de mourir de sa belle mort.
L’effectif des travailleurs de la Justice ne cesse de décroître au point qu’il serait illusoire d’espérer une bonne qualité du service public de la Justice. Cette situation est la résultante de départs massifs d’agents vers d’autres secteurs.
Aujourd’hui, le nombre de greffier est de 328 contre 496 magistrats, alors que le ratio international est de 02 greffiers pour 01 magistrat», alertait récemment le Sytjust.
Gaston MANSALY (Actusen.com)