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Cheikh Mbow, Cosydep : « il faut aller radicalement vers une annulation de tout le Bac pour les Séries qui ont connu ces fuites »

En marge d’ un Atelier de restitution et de partage des résultats sur le documentaire des enfants hors de l’école organisé par la Coalition des Organisations en synergie pour le développement de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow a jeté son grain de sel au sujet des fuites sur les épreuves du Baccalauréat. Pour le Coordonnateur de la Cosydep, il faut tout simplement tout reprendre.

 

Actusen.com : Quel commentaire faites-vous des fuites décelées, lors des épreuves du baccalauréat 2017?

Cheikh Mbow : «Nous pensions qu’on allait vivre une année scolaire apaisée, d’exception positive. C’était une année scolaire qui avait bien démarré avec «oubi tay, diang tay» (démarrage des cours, dès la rentrée scolaire), une année qui a été bien maitrisée avec zéro grève ni du côté des enseignants ni du côté des élèves.

 

Nous espérions que ce climat social apaisé allait se refléter sur les résultats des élèves. Malheureusement, l’année s’est mal terminée avec toute cette suspicion liée aux fuites.

 

Etes-vous de l’avis de ceux qui demandent la reprise du BAC ?

Cheikh Mbow : Notre point de vue, c’est que nous pensions qu’il faut aller radicalement vers une annulation de tout le Bac pour les Séries qui ont connu ces fuites. Nous considérons qu’il faut veiller à deux aspects du point de vue de la crédibilité du diplôme.

 

Aujourd’hui, l’enfant, qui réussit le Bac, pourrait ne pas avoir cette fierté requise. Et le deuxième aspect pour nous, c’est l’équité. Il faut que tous les enfants puissent avoir les mêmes chances de réussite.

 

Actusen.com : Selon vous, où se situent les responsabilités ?

Cheikh Mbow : Une des choses que nous pouvons retenir, c’est que les responsabilités se situent au niveau central qui a la responsabilité de valider les épreuves, de les sécuriser.

 

Actusen.com : Que préconisez-vous pour éviter de pareilles situations ?

Au-delà de résoudre cette crise, il faudra pousser la réflexion beaucoup plus profonde, en se posant la question quelle  solution alternative devons-nous poser. Et l’une des solutions, c’est d’aller vers une évaluation. Faire en sorte que tous les dispositifs dans l’organisation dans l’examen et les pratiques puissent être évalués.

 

C’est pourquoi, nous prônons un audit externe des services centraux qui peuvent nous permettre de situer les responsabilités, de corriger et sanctionner. Il faut qu’on ait une culture de l’évaluation.

 

Après un processus, il faudrait qu’on ait une approche évaluative mais qui soit participative, en rapport avec les Syndicats, les parents, y compris les élèves. Autres alternatives : nous devons réadapter notre système éducatif avec le contexte actuel ? Nous ne devons pas accepter d’être devancés par les réseaux sociaux.

Actusen.com

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