Le secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la Santé et du secteur social (Sdt3s) revient sur l’impact de la rétention de l’information sanitaire, cette forme de grève adoptée par ce syndicat depuis le 5 octobre dernier. Cheikh Seck estime dans un entretien avec LeQuotidien que le système sanitaire est, aujourd’hui, aveugle et que les effets de la grève commencent à se faire sentir. Et si cette situation perdure, les bailleurs de fonds, ne pouvant pas disposer des rapports d’informations, seront obligés de fermer les robinets.
«Nous ne sommes pas pressés. Aujourd’hui, nous faisons la rétention de l’information sanitaire. Qu’ils vous le disent ou pas, le système est en train de souffrir. J’ai participé à plusieurs réunions avec des bailleurs de fonds (…) Lors de toutes les rencontres avec les bailleurs, les gens posent le problème de la rétention de l’information, parce qu’ils travaillent sur ces données», dit-il d’emblée.
Puis ajoute : «la rétention d’informations a commencé à faire ses effets. Aujourd’hui, le système est aveugle. Et si ça continue, les bailleurs ne pourront plus décaisser de l’argent pour la suite des activités. Cela va sûrement perturber le système. Nous menons nos activités de consultation, de soin. Nous continuons de vacciner et nous gardons nos informations».
Le secrétaire général du Sdt3s, critiquant la gestion du système de Santé, a indiqué que les infirmiers et les techniciens supérieurs sont les plus frustrés du régime de Macky Sall. Le syndicaliste promet de poursuivre le combat afin d’amener le gouvernement à ouvrir des négociations sérieuses.
Actusen.sn