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Chelsea sacré Champion incontesté d’Angleterre

PREMIER LEAGUE – Après sa victoire à West Bromwich Albion (0-1), Chelsea a donc été sacré champion d’Angleterre ce vendredi. Logique tant l’équipe d’Antonio Conte aura survolé les débats, même face à un Tottenham accrocheur. Et, entre l’avènement du coach italien, la naissance d’un des meilleurs milieux d’Europe ou la renaissance d’Eden Hazard, les enseignements sont nombreux.

Pouvait-il finalement en être autrement ? Sacré champion d’Angleterre pour la sixième fois de son histoire après sa victoire face à West Bromwich, Chelsea peut savourer. Car ce titre-là, il le mérite amplement. Passés leader du championnat après la 12e journée et une victoire à Middlesbrough, les troupes d’Antonio Conte n’ont plus jamais lâché la main. Tellement dominateurs que jamais la possibilité de voir Tottenham revenir n’a réellement été évoquée.

Pourtant, Chelsea sortait d’une saison morose, faut-il le rappeler, achevée à une pénible dixième place. La saison fantastique de Chelsea répond à différents facteurs. Et le premier d’entre eux semble évident.

Conte et sa révolution 3-4-3

En réalité, le sacre de Chelsea a commencé à prendre forme en avril 2016. Symboliquement, au moins. Après le limogeage de José Mourinho en décembre dernier, c’est Guus Hiddink qui était venu faire l’intérim, sans réelle envie de prolonger derrière. Alors, Roman Abramovitch s’est activé sur le cas Antonio Conte, priorité depuis belle lurette. Arrivé après son Euro enthousiasmant à la tête d’une Squadra Azzura séduisante, l’Italien, auréolé de trois titres de suite avec la Juve, a vite posé sa patte.

Exigence, tenue et respect envers les journalistes : le style Conte, explosif sur le terrain mais ultra serein en conférence de presse, tranche avec le « Special One ». Mais c’est surtout tactiquement que Conte marque les esprits. Après la cinglante défaite face à Arsenal lors de la sixième journée (3-0), l’Italien comprend qu’une ligne de 4 traditionnelle ne permettra pas à Chelsea de tenir la route. Surtout avec une paire David Luiz-Cahill pas au point tactiquement et lente sur les ouvertures en profondeur. Alors, il corrige. Le match suivant, c’est le 3-4-3 qui prend le pouvoir. Azpilicueta est recyclé en défenseur central tandis que Moses et Alonso évoluent en pistons haut. Coup de poker gagnant ! Le trio David Luiz-Cahill-Azpi devient impassable et parfaitement complémentaire tandis que devant, ça flambe. Chelsea enchaîne 13 victoires (record du club) et s’offre au passage des succès de prestige face aux deux Manchester. De quoi conforter Conte dans ses choix, qui ne bougeront plus jusqu’à la fin. Quand on a une équipe qui gagne…

Kanté-Matic, la bonne paire

On parlait d’avril 2016 mais la date du 16 juin 2016 peut aussi être chérie par les supporters des Blues. Ce jour-là, contre près de 38 millions, Chelsea s’offre N’Golo Kanté. Auréolé d’un titre de champion qui a mis Jamie Vardy ou Riyad Mahrez en lumière, le milieu français débarque à Chelsea sans réelle expérience du plus haut niveau. Et, très vite, il s’impose comme une évidence.

Présent aux quatre coins des terrains, box-to-box par excellence, Kanté s’impose comme le meilleur milieu de terrain du royaume. Sacré justement meilleur joueur du championnat par les journalistes mais également par ses pairs, l’infatigable milieu a formé la paire la plus complémentaire de Premier League avec un Matic revenu au meilleur niveau. A ce dernier la relance propre et les ouvertures chirurgicales, à Kanté la projection et le harcèlement des adversaires.

Et, en douzième homme parfait, un certain Cesc Fabregas. L’Espagnol n’est pas titulaire indiscutable à Londres mais continue de régaler lorsqu’il entre en jeu ou débute. 6 buts, 14 passes décisives : autant le dire de suite, des remplaçants comme ça, des entraîneurs en veulent tous les jours.

Eden Hazard, le facteur X

Rappel : la forme des joueurs est parfois cyclique. Eden Hazard l’a encore prouvé cette saison. Transparent la saison passée et à côté de ses pompes, le dynamiteur belge a remis son bleu de chauffe pour faire tourner la tête des défenses du Royaume. Et croyez-nous, certaines ont dû avoir recours au Doliprane après son passage, comme celle d’Arsenal après un but sensationnel.

Le 3-4-3 mis en place a permis à l’ancien Lillois d’arrêter de mordre la ligne gauche pour se rapprocher de l’axe, où il est tellement plus efficace. Cette saison, en Premier League, il pèse 15 buts et 5 passes.

Des stats certes mais c’est surtout dans le jeu qu’Hazard a porté son équipe. Joueur recherché en priorité dans les 30 derniers mètres, le Belge n’a cessé de créer des décalages par son sens de la provocation et du dribble. Clairement, c’était le facteur X des Blues. En forme, il n’a pas d’équivalent en Angleterre. Et ça, Chelsea l’a bien compris.

Diego Costa, l’homme décisif

Une belle ossature, c’est bien, mais le plus important reste de marquer. Et à ce petit jeu-là, difficile de faire mieux que Diego Costa. Fragilisé après une saison décevante (12 buts) et l’arrivée du prometteur Michy Batshuayi, l’Espagnol a pensé partir, notamment pour retrouver son Atlético. Mais le club londonien l’a retenu. A raison. Car huit mois plus tard, malgré une gestion compliquée de l’Espagnol cet hiver, il facture 20 buts en Premier League. Et l’ancien Marseillais, venu pour le concurrencer, ramasse les miettes.

Ajoutez 7 passes, total non-négligeable pour un attaquant de pointe, et vous aurez le total de l’addition. Mais surtout, ces buts ont très souvent été décisifs. Sur ses 20 réalisations, 12 ont permis à Chelsea de prendre l’avantage ou de recoller au score. En termes de leadership, difficile de faire mieux. Car Costa, c’est aussi ça. Ce mélange de vice, de coups et de talent qui correspond bien à l’esprit de certains grognards londoniens comme Cahill ou Terry. Et qu’on le veuille ou non, il en faut dans chaque équipe. Et ça, Antonio Conte l’a bien compris ! Pour le plus grand bonheur des Blues.

Eurosport.fr

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