C’était une obsession, au départ. Mais à l’arrivée, ce fut un abattement. En effet, si la Coalition « Benno Bokk Yakaar » pompait l’air à son opposition, avec le score de 65% qu’elle a réalisé au second tour de la Présidentielle de 2012, il n’en demeure pas moins que la Mouvance présidentielle a vécu, au détour des élections législatives du 30 juillet dernier, une douche froide digne du nom.
La raison est toute simple : Macky Sall et ses hommes ont beau décrocher la timbale, en raflant 125 des 165 Sièges mis en jeu pour la 13ème Législature, mais la vérité est plus prosaïque : ils n’ont pas atteint la barre des 50%, ce qui est un taux critique.
En d’autres termes, si c’était une élection présidentielle, Macky Sall, Président de la République, et de la Mouvance présidentielle, ne saurait pas franchir le cap du 1er tour. Ce qui, inéluctablement, pourrait le mettre dans une situation ô combien délicate.
Dans la mesure où, étant en conflit avec tous ses adversaires, il lui serait hasardeux d’aller au second tour avec n’importe quel challenger. Si l’on sait que tous ses opposants pourraient s’aligner derrière le candidat le mieux placé de l’opposition, au soir du 1er tour de la Présidentielle de 2019.
Et inutile de vous entretenir de la suite qu’a toujours connue pareil scénario. De Abdou Diouf sous le régime socialiste, en 2000, à Abdoulaye Wade sous le défunt Pouvoir libéral, en 2012, la chute a été « mortelle ». Alors, avis sans frais pour Macky Sall : « watawatt » (Ndlr : faites attention).
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