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Composition d’un Gouvernement politique : la copie est bourrée de bizarreries pour un ingénieur-géologue de formation

Pour un ingénieur-géologue de formation, c’est, incontestablement, une litanie d’incongruités, quand on aspire à se doter d’un Gouvernement politique digne du nom.

Pour cause, à force de gratter le vernis qui recouvre le remaniement ministériel survenu en fin de semaine dernière, on y débusque des bizarreries qui coulent comme un long fleuve tranquille.

Ziguinchor : Benoît Sambou, Doudou Kâ…, payés en monnaie de singe, au profit d’une naine politique

Premier cas à étudier : Ziguinchor. Dans cette partie Sud du Sénégal, on les aime ou on ne les aime pas, l’actuel Directeur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), Doudou Kâ, et le ministre-conseiller, Benoît Sambou, traînent une farouche réputation de responsables locaux ayant tout mis en oeuvre pour massifier l’Alliance pour la République.

Ils n’ont ménagé aucun effort, pour détrôner, avec la complicité du Secrétaire d’Etat chargé du Pudc, Souleymane Jules Diop, l’ancien ministre d’Etat Abdoulaye Baldé et son Parti, l’Union centriste du Sénégal (Ucs), lors des élections législatives du 30 juillet. A l’arrivée, c’est une naine politique, qui vient de faire ses premières gammes en politique, qui a été récompensée.

Angélique Manga, journaliste de formation, a été préférée à ces responsables qui ont pourtant plus d’étoffe qu’elle. Et qui se sont battus comme des «dingues», pour maintenir l’étendard de l’Apr toujours haut. D’ailleurs, pas si certain que, désormais, Doudou Ka, Benoît Sambou, entre autres responsables Apr, acceptent de mouiller le maillot au profit de la novice Angélique Manga.

A Kébémer, les responsables de l’Apr ont affaissé le mythe Abdoulaye Wade, mais ont été rangés dans un cercueil

A des centaines de kilomètres de Ziguinchor, s’est également joué un autre «drame» politique. En effet, dans le département de Kébémer, fief du Parti démocratique sénégalais et de sa divinité Me Abdoulaye Wade, les responsables du Parti présidentiel, qui se sont «défoncés» comme des forcenés, pour rendre caduques l’ancien Président de la République et tout ce qui qui ressemble au bleu, ont été, sûrement, parcourus de frissons. Lorsqu’à la fin de la lecture de la composition des membres du Gouvernement, ils n’ont entendu le nom d’aucun d’eux.

Ce n’est pas tout. Car le département fait partie des contrées du Sénégal les moins servies, en termes d’infrastructures, sous le Magistère de Macky Sall. Et pas si évident que les responsables locaux du Parti au Pouvoir se donnent corps et âmes, d’ici à la Présidentielle de 2019, pour entretenir l’électorat conquis de haute lutte.

Quelle compréhension faire de cette certitude de Macky Sall sur Kébémer et Mbacké?

C’est une bizarrerie, si, effectivement, le Président Sall souhaite conserver cet ancien bastion libéral qu’il a arraché des mains de Me Abdoulaye Wade. C’est d’autant plus une incohérence que Kébémer n’ait pas bénéficié d’un poste ministériel que Macky Sall, à la veille des élections législatives, affirmait que perdre Bounkiling n’avait pas la même valeur que perdre Kébémer et Mbacké. Au motif que ces deux départements constituaient des symboles, invoquait-il. Parce que Me Abdoulaye Wade et le Pds y régnaient en seigneurs dans un empire d’adulateurs.

Aussi, comment Macky Sall peut-il, après avoir zappé les responsables, qui ont dynamité les derniers espoirs de Me Abdoulaye Wade à Kébémer, au détour du scrutin législatif du 30 juillet 2017, promouvoir, au même moment, toujours dans le cadre d’un Gouvernement politique en direction de la Présidentielle de 2019, Abdoulaye Bibi Baldé, bombardé à la tête du Ministère de la Communication. Alors que ce dernier a perdu la face dans sa Commune aux Législatives dernières. S’y ajoute que l’homme n’a guère le profil de l’emploi.

Guédiawaye, bastion électoral, n fois plus important que toute la région de Matam, jeté aux oubliettes

Toujours au chapitre des incongruités, Guédiawaye n’a pas dérogé à la règle. Dans la mesure où considérée comme l’un des plus grands viviers électoraux du Sénégal, la localité ne dispose pas de ministre. Donc, là aussi, s’il est habité par le rêve rimbaldien d’avoir un Gouvernement de «guerre» dans la perspective de la Présidentielle prochaine, Macky Sall a surpris plus d’un.

S’y ajoute qu’au même moment, la région de Matam, moins représentative, en termes d’électorat, compte des ministres

Autre bastion électoral qui lui échappe encore. Mais qui pouvait mériter un poste ministériel, s’il ambitionne, un jour, de le conquérir : le Baol. Et il ne serait pas exagéré, compte tenu du fort vivier électoral dormant, que le département de Mbacké puisse se retrouver avec un ministre. Ne serait-ce que, pour Macky Sall, de jouer sa Der des Der, dans sa volonté de mettre la main sur le département en question.

Mbacké et toute la région de Kaffrine ne connaissent les fonctions ministérielles qu’en rêve

La région de Kaffrine, n’en parlons pas ! Elle n’est pas mieux lotie que le département de Guédiawaye. Car elle ne connaît les fonctions de ministre qu’en rêve. Ici, également, les responsables Apr devront être psychologiquement costauds, pour pouvoir retrouver vie et envie. Eux qui se sont, massivement, investis pour faire triompher la Coalition «Benno Bokk Yakaar».

Pendant ce temps, beaucoup ne comprennent pas la mise à mort de Mankeur Ndiaye et Yakham Mbaye, respectivement ancien ministre des Affaires étrangères et Secrétaire d’Etat à la Communication.

Les deux hommes ont dû batailler ferme pour ne pas perdre la face devant la tête de liste départementale de la Coalition « Gagnante Wattu Senegaal », Omar Sarr, et Bamba Fall, tête de liste départementale de « Mankoo Taxawu Senegaal ».

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