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Condamnation de Yaya Jammeh : ce qui manque, malheureusement, à la tonalité des Etats-Unis

Les Américains ont haussé le ton. En effet, quelques heures après que le dictateur gambien a décidé de perpétrer un énième putsch, en refusant le verdict des urnes qui le donne perdant au profit de son challenger Adama Borrow, l’Administration de Barack Obama n’a pas mis de gants. Pour non seulement s’ériger contre le dur désir de Yaya Jammeh de rester au Pouvoir. Mais aussi, pour le sommer de procéder à une transition politique normale.

«Nous condamnons fermement la déclaration du 9 décembre du Président Jammeh, qui a rejeté les résultats des élections du 1er décembre et réclamé de nouvelles élections », a, d’abord, indiqué, dans un communiqué rendu public, le régime d’Obama.

Convaincu que l’attitude du Président sortant « est une violation répréhensible et inacceptable de la confiance du peuple de la Gambie et une tentative flagrante de saper un processus électoral crédible et de rester au pouvoir illégitimement», les Etats-Unis exigent invitent à une transition apaisée.

« Toutes les institutions en Gambie, y compris les dirigeants élus, les forces armées, les chefs religieux, les partis politiques et les organisations de la société civile » sont invitées à rejeter la violence et à soutenir pacifiquement la volonté exprimée, clairement, par les urnes. Les gens ont parlé et il est temps pour les Gambiens de se réunir pour assurer une transition pacifique vers le président élu Barrow».

Seulement, les Américains, qui ont dénoncé l’attitude de Yaya Jammeh, n’ont pas, pour autant, joué à fond la carte de la menace, comme ils ont l’habitude de le faire. Car, d’une part, ils n’ont pas fixé un ultimatum au sanguinaire de Kanilaï pour restituer le Pouvoir à celui que ses compatriotes ont élu.

De l’autre, les Etats-Unis n’ont pas, suffisamment, brandi la cross en l’air, histoire de dire au dictateur que s’il ne s’exécutait pas, telle ou telle autre sanction s’abattrait sur lui. Ce, dans les meilleurs délais. Car qui connait Jammeh, sait que ce ne sont pas simplement les déclarations d’intentions et les voeux pieux qui sont de nature à faire plier ce dirigeant.

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