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Conditions drastiques pour l’accession au Barreau : les Diplômés sans emplois s’attaquent à l’Ordre des Avocats

C’est ce mardi 31 janvier 2017, que les diplômés sans emplois se sont réunis devant la grande porte de la Faculté du Droit pour tenir une conférence de presse. Moment choisi pour dénoncer les mesures drastiques appliquées aux Avocats désireux d’accéder au Barreau.

Omar Sow, Président de la Commission scientifique des diplômés sans emplois du Sénégal affirme : «à l’occasion de la dernière Rentrée des Cours et Tribunaux, le Bâtonnier s’était plaint du fait que les dispositions relatives à l’application du droit du prévenu de se faire assister d’un avocat dés les premières heures de sa détention n’étaient pas effectives. Mais ces dispositions ne peuvent pas l’être, parce que les avocats sont en nombre insuffisant».

Il ajoute : «actuellement, il y a 397 Avocats au Sénégal inscrits au Tableau de l’Ordre, y a cinq ou six régions qui n’ont qu’un seul Avocat.  Les diplômés en droit, qui sont aptes à subir le stage qui les qualifie à cette profession, trainent dans les rues du pays».

Et Oumar Sow de se demander «comment se fait-il qu’il soit plus facile pour un diplômé sénégalais d’être Avocat à Paris que d’être Avocat ici au Sénégal ?». Le Président des diplômés sans emplois évoque le problème qu’ils rencontrent, pour faire le stage au Barreau. «Le principal stage vient de l’Ordre des Avocats qui a un contrôle sur la façon dont les diplômés sont admis dans ces stages-là.

A  chaque Concours, l’Ordre ne prend que 15 à 20 personnes, tous les trois ans alors que le besoin est réel ». Oumar Sow et ses camarades de dénoncer le fait que l’entrée au Barreau ne soit plus un examen mais plutôt un concours. Afin que la profession d’avocat soit un métier libéral, il aurait juste suffi que les milliers de diplômés en Droit montrent leur aptitudes à exercer et à subir le stage».

Par ailleurs, ils se sont réjouis de l’initiative du Président de la République consistant «à construire une école d’Avocats à Diamniadio. Toutefois, ils demandent à l’Etat de ne pas laisser cette Ecole entre les mains de l’          Ordre des Avocats».

Aussi, souhaitent-ils que l’Etat s’en occupe lui-même, qu’il tienne, également, compte du besoin d’Avocats que les populations ressentent, prenne en main l’organisation des examens qui donnent accès à cette profession libérale.

Modou Awa Seck, Mansour Sylla Stagiaires(Actusen.com)

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