Le Conseil constitutionnel a publié ce lundi, la liste provisoire des candidats retenus pour la Présidentielle de 2019. Cinq des sept dont les dossiers de parrainage ont été validés ont été retenus.
Karim Wade et Khalifa Sall ont, par contre, été recalés.
Dans un document, le Conseil constitutionnel a motivé sa décision de rejet de ces deux candidats qui ont tous les deux des déboires judiciaires.
En ce qui concerne Karim Wade, «Considérant que l’extrait de casier judiciaire produit par Karim Meïssa Wade mentionne qu’il a été condamné le 23 mars 2015 à 6 ans d’emprisonnement pour enrichissement illicite par la Crei, dès lors, Karim n’a pas la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L.31» du Code électoral ; «et pour cette raison il ne peut faire acte de candidature».
«Considérant que la déclaration de candidature de Karim Wade ne comporte pas le numéro de la carte d’électeur, mention exigée par l’article L.115 du Code électoral, qu’en l’absence dans le dossier de toute autre mention permettant de déterminer ce numéro, la déclaration de candidature n’est pas valable et l’acte déposé par le mandataire de la coalition «Karim 2019» ne peut, par conséquent, produire les effets d’une déclaration de candidature». Dès lors, la candidature de Karim devient irrecevable.
Pour ce qui est du cas Khalifa Sall, le Conseil retient qu’«il résulte de l’arrêt 001 rendu le 3 janvier 2019 par la Cour suprême et transmis au Conseil constitutionnel par le procureur général près ladite Cour que le pourvoi formé par Khalifa Sall est rejeté ; que l’arrêt de rejet a pour effet de rendre exécutoire la décision de la Cour d’appel qui conserve ce caractère tant que la Cour suprême ne s’est pas rétractée». Dès lors, le Conseil estime que Khalifa Sall «ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L.31 du Code électoral ; que par suite, ne remplissant pas la condition prévue par l’alinéa 1er de l’article L.57 Code électoral, il ne peut faire acte de candidature à l’élection présidentielle». A cet effet, le Conseil constitutionnel considère «qu’il y a lieu de déclarer la candidature de Khalifa Sall irrecevable».
Actusen.sn