En début janvier 2018, la ministre des Transports aériens prenait le contre-pied de ceux qui croient dur comme fer que les couacs coulent, comme en long fleuve tranquille, au sein de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass. D’ailleurs, pour ce faire, Maïmouna Ndoye Seck déclarait que, «beaucoup de contrevérités ont été distillées. La vérité est qu’au moment de rejoindre l’AIBD, tout le personnel n’avait pas les réflexes nécessaires et l’organisation n’était pas totalement au point, surtout pour ce qui concerne le fret».
Mais la vérité est plus prosaïque, et pour cause. Source A a appris que les Turcs se sont, finalement, rendus compte que, plus d’un mois après l’inauguration des lieux, l’organisation n’est toujours pas au rendez-vous. Et que ça continue à caler et à coincer dans tous les sens. Aussi, les Turcs ont jugé impérieux de s’attacher les services de cinq de leurs compatriotes vivants dans leur pays d’origine, afin de renforcer la formation du personnel sénégalais en activité sur la Plateforme aéroportuaire. Ce, pour mieux les outiller, en termes d’exploitation «Durty Manager» et des Opérations du Handling.
Mieux, la formation, confie-t-on toujours à Source A, a démarré, depuis lundi dernier, pour «capaciter» les Agents sénégalais. Avec à la clé, un traducteur en Anglais. Dans la mesure où parmi les Turcs qui sont convoyés à Dakar, aucun d’entre eux ne parle la langue de Molière.
Pour rappel, la Société «Assistance et Aide Services» (2AS), résultant d’une fusion entre SHS et AHS, que l’Etat a récupéré des mains de Bibo Bourgi, est chargée de la gestion du Handling. La composition de cette nouvelle entité aéroportuaire se structurait comme suit : l’Etat (34%), SHS (33%), Air Sénégal (33%), avec en filigrane une société de gestion dénommée « Sal Sa » (Suma, Aibd et Limak), chargée de se substituer aux Aéroports du Sénégal (ADS) au niveau de l’AIBD.
Richard SAMBOU (SourceA)