Colombo, 02/10/2018 (MAP) – Alors que le pays est en pleine crise politique, le président du parlement sri-lankais a décidé vendredi de convoquer le parlement la semaine prochaine, défiant le président Maithripala Sirisena, favorable à une suspension de l’assemblée.
« Le président du Parlement a rencontré une majorité de députés à une réunion de comité et promis qu’il ouvrirait le Parlement le 7 novembre », a indiqué le porte-parole du président du parlement, Karu Jayasuriya. Le limogeage surprise il y a une semaine du chef du gouvernement Ranil Wickremesinghe, remplacé par Mahinda Rajapakse, a plongé dans la crise ce pays insulaire de 22 millions d’habitants, en majorité bouddhistes. Le pays se retrouve de facto avec deux premiers ministres, puisque Wickremesinghe, qui juge sa destitution anticonstitutionnelle, ne veut pas passer la main. Bien que le président Sirisena a suspendu l’institution législative jusqu’au 16 novembre, le premier ministre limogé insiste pour la tenue d’une session du parlement pour prouver qu’il y détient toujours la majorité.
Jeudi, le cafouillage était le maître-mot. Une réunion du parlement avait d’abord été annoncée pour lundi, suite à une concession obtenue par le président de l’assemblée auprès du chef de l’État, avant que le parti du président n’annonce le maintien de la suspension de l’institution législative. Le nouveau chef de gouvernement, Mahinda Rajapakse (72 ans), ex-président du pays pour deux mandats (2005-2015), a d’ores et déjà dévoilé une partie de son cabinet.
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MAP 020835 GMT Novembre 2018