Les élèves de toutes les écoles de la Commune de Tambacounda ont déserté les salles de classes, ce samedi matin, pour arpenter les rues, à travers une marche pacifique avec comme slogan «nous voulons étudier».
Les potaches jugent inacceptable, la situation, à laquelle l’école sénégalaise s’est confrontée, depuis bientôt 4 mois. Idrissa Gano qui a porté leur parole, a indiqué : «nous sommes dans le monde de l’envers. Avant, on frappait les enfants, pour qu’ils aillent à l’école, aujourd’hui nous sommes frappés, réprimés, dispersés par les grenades lacrymogènes des forces de l’ordre parce que nous réclamons le droit à l’éducation. Je m’en veux pour preuve, ce qui s’est passé à Thiès, tout dernièrement, et nous le dénonçons avec la dernière énergie».
Coup de gueule des élèves : « ce que nous ne pouvons plus accepter, disent-ils, «c’est que les élèves des autorités étudient, tranquillement, dans de bonnes écoles privées et que nous, fils de pauvres paysans, notre avenir soit compromis par une crise, dont on n’est pas responsable »
Les élèves regroupés au sein d’un Collectif des élèves des établissements scolaires publics et privés de Tambacounda dénoncent ce qu’ils qualifient de «mutisme de la part de l’Etat et d’entêtement des enseignants». Selon eux, cette situation a assez duré et l’Etat, à qui revient l’obligation de garantir à ses enfants une éducation de qualité, trouve des solutions immédiates à cette crise. Ce que nous ne pouvons plus accepter, disent-ils, «c’est que les élèves des autorités étudient, tranquillement, dans de bonnes écoles privées et que nous, fils de pauvres paysans, notre avenir soit compromis par une crise, dont on n’est pas responsable».
Après prés d’une heure de marche dans les artères de la capitale orientale, les enfants ont lu un mémorandum devant la Préfecture de ladite ville, où ils étaient accueillis par l’Adjoint au Préfet de département, qui a félicité la Police pour l’attitude responsable et sereine, avec laquelle elle a encadré la marche. Il a, également, promis aux enfants de faire parvenir leurs doléances à qui de droit.
Mamadou TOURE (Stagiaire-Actusen.com)