Les alarmes résonnent à Valdebebas avec une insistance inconnue jusque-là autour de Cristiano Ronaldo. La star portugaise a perdu son sens du but en ce début de saison et l’impatience commence à gagner certains supporters. Le club, lui, n’hésite pas à le soutenir ouvertement.
Une prolongation de contrat. Voilà la meilleure preuve du soutien désormais inconditionnel de Florentino Perez et de l’institution Real Madrid. Malgré des prestations particulièrement décevantes depuis le début de la saison, Cristiano Ronaldo peut se réconforter avec l’appui du club, des joueurs et de la majorité des supporters qui n’oublient pas combien il a été précieux ces dernières années. Pour autant, la confiance commence à s’effriter par endroits.
« Il faut être fier de ce qu’il fait. Cristiano marque 50 buts par saison quand j’avais du mal à arriver à 20… », a lancé Raul, à la Cadena Ser, comme pour mieux rappeler les sceptiques à une réalité chiffrée. Le ton est donné. Casillas ajoute sur Twitter: « On exige beaucoup de lui. Il a beaucoup donné et va continuer à le faire. Il va marquer à nouveau, il n’y a aucun doute. » Et si les interventions à son sujet se multiplient c’est parce qu’il n’y arrive tout simplement pas en ce début de saison. Une pré-saison chahutée en raison de sa blessure au genou en finale de l’Euro et des promesses qui tardent à se concrétiser.
1 but toutes les 249 minutes en Liga
Pour la première fois, il vient d’enchaîner 4 matches sans marquer et réalise son plus mauvais début de saison depuis qu’il a rejoint le Real Madrid il y a 7 ans… Avec 4 buts en 9 matches (6 de Liga et 3 en Ligue des champions), il ne dépasse pas la moyenne d’un but tous les deux matches. C’est même pire si on se concentre sur la Liga avec 2 buts (et 2 passes décisives) en 498 minutes de jeu. Ça fait un but toutes les 249 minutes, soit un peu moins de 3 matches.
Cela ne l’empêche pas de continuer à beaucoup frapper avec 29 tirs (10 cadrés) en Liga. Et si quelques sifflets ont commencé à se faire entendre lors du difficile succès face à Bilbao (2-1), ses coéquipiers restent conscients de la nécessité pour un attaquant de sa classe de se montrer individualiste et égoïste face au but.