Eux disent au revoir à leur « Comandante »… des dizaines de milliers de Cubains, rassemblés place de la Révolution à La Havane, ont vécu une soirée d’hommage à Fidel Castro. Une cérémonie en présence d’une vingtaine de dirigeants étrangers.
La place était noire de monde, mais l’ambiance était assez calme. Sur la place de la Révolution où le Lider Maximo avait l’habitude d’enflammer des foules, depuis lundi, des centaines de milliers de Cubains sont venus rendre hommage à leur « Comandante », celui qu’ils considèrent comme le père de la Révolution cubaine.
Sur cette place immense où le regard de José Martí, le père fondateur de l’Indépendance, et du Che Guevara, qui habillent les façades des immeubles, la foule scandait des slogans « Vivo Fidel » (« Vive Fidel »), « Yo soy Fidel » (« Je suis Fidel ») avec des drapeaux à la main.
Jeunes étudiants
Dans la foule, beaucoup de jeunes étudiants, collégiens, lycéens, fonctionnaires venus en groupe et quelques familles. La plupart insistaient sur l’apport de la Révolution en termes d’éducation, de santé, mais ils étaient venus écouter aussi les vingt-trois chefs d’Etat et de gouvernement, venus la plupart d’Amérique latine, avec le Vénézuélien Nicolas Maduro, très applaudi lorsqu’il a déclaré : « Personne ne pourra rien contre le peuple de Cuba et ses rêves d’espoir », ou bien encore le Bolivien Evo Morales pour lequel « le monde entier voit le peuple cubain plus uni et plus fort que jamais, pour continuer à vaincre l’impérialisme américain » ou enfin l’Equatorien Rafael Correa. Quelques chefs d’Etat africains étaient aussi présents dont le Sud-Africain, Zacob Zuma qui a rappelé l’importance de Cuba dans la lutte pour l’émancipation des peuples.
Cérémonie boudée
Mais la cérémonie a été boudée par les chefs d’Etat occidentaux. Seul le Grec Alexis Tsipras a fait un discours très applaudi. Et c’est Raul Castro qui a clôturé en hommage au parcours de son frère Fidel.
L’urne contenant les cendres de Fidel Castro part à 7 heures du matin de la place de la Révolution, remonter quelques avenues et le Malécon, l’avenue du bord de mer à La Havane, pour ensuite rejoindre Santiago de Cuba à 900 kilomètres au sud de l’île, puis le cimetière Santa Ifigenia où il y reposera près de José Marti et de ses compagnons d’infortune de l’attaque de la caserne de la Moncada de 1953 (site de l’attaque armée par un petit groupe de révolutionnaires menés par Fidel Castro, qui déclencha la Révolution cubaine
Rfi Afrique