En grattant le vernis qui recouvre les discussions du 21 Novembre prochain entre le Ministère de l’Intérieur et les Partis-poids-plumes de l’opposition, l’on y débusque deux faits saillants.
Côté pile, le cachet du prochain conclave passe de dialogue politique à rencontre d’échanges.
Côté face, il y aura un invité de trop, qui s’appelle Commission électorale nationale autonome (Cena), dont le mandat ayant terminé, depuis belle lurette, et qui n’a plus aucune légitimité pour s’asseoir autour de la table.
Faut-il s’attacher les services d’un interprète pour comprendre le cachet que va revêtir la rencontre entre ce qui reste de l’opposition (après le boycott de l’écrasante majorité) et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique ? La question garde tout son pesant d’or, et pour cause.
Plus qu’on s’approche de la date du 21 Novembre prochain, plus une certaine mue s’opère au sujet du sens qu’il faille donner à ce conclave entre Aly Ngouille Ndiaye et certains acteurs de l’opposition, qui ne sont ni plus ni moins que des manchots sur la scène politique, en termes de bases affectives ou de représentativité.
Preuve qu’on ne sait plus à quelle appellation se fier, cette initiative, qui porte les empreintes du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est passée de dialogue politique à une rencontre d’échanges. Ni plus, ni moins !
En d’autres termes, il s’agira de procéder à la «mise en place d’un cadre d’évaluation de la refonte partielle des listes électorales», apprend Actusen.com d’un communiqué du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, parvenu à sa Rédaction. Lequel cadre, poursuit ledit texte, «prendra, aussi, en charge la réflexion sur le processus électoral» en vue.
Autre fait saisissant qui mérite que l’on s’y arrête un tout petit peu : la Commission nationale électorale autonome (Cena), invitée par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique à prendre part à la rencontre d’échanges, n’existe plus que de nom. Son mandat ayant expiré, depuis belle lurette, elle n’a plus aucune légitimité pour ergoter sur la sauce politique qui bout à plus de 100° entre Pouvoir et Opposition.
Ce n’est pas tout. Dans la mesure où, même si le mandat de la Cena était prorogé, quatre des douze membres de la Commission nationale électorale autonome ne seraient plus en phase avec la Loi. Car ils ont tous déjà fait deux mandats de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans.
Il s’agit du Coordonnateur du Forum civil, Mouhamadou Mbodji, de notre confrère Issa Sall, du Notaire Papa Sambaré Diop et de l’Administrateur civil à la retraite Amsata Sall.
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, les ténors de l’opposition, en l’occurrence, le Parti démocratique sénégalais de l’ancien Président Abdoulaye Wade, Rewmi de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck ; le Grand Parti de Malick Gackou ; une bonne frange du Parti socialiste incarnée par Khalifa Sall ; Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix ont fini de déchirer leurs cartons d’invitation, avant même de les avoir reçus.
A cette longue liste, sont venus s’ajouter Pape Diop de «Bokk Guis-Guis» ; Mamadou Diallo du Mouvement «Tekki» ; l’Alliance pour la citoyenneté et le travail d’Abdoul Mbaye ; «Osez rêver » de la députée-mairesse de Podor ; le Mouvement «And Saxal Liguey» de la députée Aïda Mbodj, entre autres Partis et Mouvements politiques, ont refusé de participer à la rencontre d’échanges du 21 Novembre prochain.
Richard SAMBOU (Actusen.com)