(Par Mamadou Moustapha FALL, Cric)
Régler définitivement la question de l’hydraulique urbaine est un défi majeur que l’Etat compte relever avec des actions d’envergure. Ainsi deux projets phares sont sérieusement engagés pour assurer avec efficacité le ravitaillement en eau de Dakar et sa région pour plus de 400 milliards :
1. la 3ème usine de traitement d’eau potable KMS3, une vraie réponse à la problématique de l’eau en milieu urbain avec une production de 200 000 m3 d’eau par jour et 1 000 km d’extension de réseau. Pour ce projet plus de 60 kilomètres sont déjà posés, et ils’agit de tuyaux de diamètre 1,6 m, jamais installés en Afrique ;
2. une usine de dessalement de l’eau de mer sur le site des Mamelles avec une production estimée à 100 000 m3 jour pour servir de soupape de secours et dont le processus de mise en oeuvre est lancé.
Le Programme spécial d’alimentation en eau potable de Dakar (PSDAK) va renforcer la production, améliorer la qualité de l’eau distribuée et sécuriser la fourniture d’énergie électrique. Il va impacter les zones déficitaires de 10 localités de la commune de Dakar, une vingtaine de Rufisque et 4 autres de la commune de Thiès Sud et Est. Il consistera à la réalisation de 11 forages sur l’axe Bayakh-Diender-Thieudem pour une production de 30 000 m3/jour, 10 forages à Tassette pour une réalisation de 25 000 m3/jour, l’équipement de 6 autres forages déjà réalisés, entre autres. Bayakh sera mis en service avant fin juillet 2018 et Tassette devra être opérationnel en août 2018.
Dans ce sous-secteur de l’hydraulique urbaine toujours, le gouvernement a enregistré des avancées : 411 milliards investis entre 2012 et 2017 contre 296 milliards entre 1995 et 2012.
Pour régler le problème lancinant de Dakar, un programme d’urgence avec 14 nouveaux forage est mis en œuvre pour les quartiers déficitaires comme Nord-Foire, camp Leclerc, cité CPI, Unité 26 des Parcelles assainies. Plus de 73 000 branchements sociaux sont réalisés dans Dakar et les autres centres urbains avec plus de 742 km d’extension de réseau.
Face à cette question de l’eau, ressource vitale, nous réitérons notre compassion à l’endroit des populations des zones déficitaires et les prions de s’armer de patience car mieux vaut une solution structurelle que des bricolages qui peuvent lâcher au mauvais moment. Au gouvernement nous demandons de continuer à travailler dans le sens d’un règlement définitif du problème et de communiquer juste sur cette question cruciale. Nos encouragements aux populations et notre soutien à l’Etat pour les efforts qui sont en train d’être mis en oeuvre.
Vive le Sénégal