Des retombées faramineuses, de l’ordre de 300 millions d’euros chaque année pour les 12 clubs à l’origine du projet – telle était la promesse initiale de la Super Ligue imaginée par les Real, Barça, Juve et consorts. Rapidement néanmoins, la pression politique s’est exercée de façon telle que les dissidents sont rentrés dans le rang pour la plupart. Aujourd’hui, l’ESL semble tout bonnement mort-née, plombée du reste par les projections des plus éminents économistes du sport.

Spécialisé dans la valorisation des marques, le groupe Brand Finance annonce la couleur sans détour, jugeant destructrice l’intention des 12 rebelles. « Nous calculons que les clubs fondateurs de l’ESL combinés, sont susceptibles de perdre une valeur de marque de 2,5 milliards d’euros, mais ce nombre pourrait potentiellement atteindre 4,3 milliards d’euros », peut-on lire dans un communiqué de Brand Finance, Richard Haigh, le directeur général du groupe, estimant que les historiques ont plus à perdre qu’à gagner dans leur entreprise révolutionnaire.

1,1 milliard d’euros de pertes sur la première année

En substance, si les fans ne suivent pas – ce que laisse à penser la levée de boucliers observée la semaine passée en Angleterre – l’argent ne suivra pas non plus. La Super Ligue, ainsi, pourrait perdre 1,1 milliard d’euros sur sa première année d’existence, et ainsi impacter fortement la valeur des clubs concernés. Les différentes ligues d’origine de ces clubs – la Liga, la Premier League et la Serie A – perdraient quant à elles 25% de leur valeur globale avec une compétition nouvelle si impopulaire.