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Décès de deux détenus à la prison de Rebeuss : Sonko dénonce la «politique d’emprisonnement à outrance de la justice de Macky Sall» et propose des solutions       

La mort par électrocution de deux détenus (Babacar Mané, 19 ans et de Cheikh Ndiaye, 18 ans) à Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, fait encore saliver. Ousmane Sonko n’est pas resté insensible suite à la perte de ses deux jeunes. Le leader de Pastef croit dur comme fer que les circonstances de leur disparition tragique sont « inconnues », pointe du doigt accusateur la «justice de Macky Sall». D’après lui, «les conditions de détention dans notre pays sont ignobles, avec un système carcéral qui déshumanise les êtres humains et les prive de leur dignité».

«La politique d’emprisonnement à outrance et à tout va de la justice de Macky Sall, qui entasse, empile, affame, humilie, casse, pour réduire à néant des individus, a contribué à rendre la situation actuelle intenable. De plus, il n’existe aucune perspective de Salut pour ceux que la société condamne», enfonce-t-il le clou.

Pourtant, aux yeux de l’Inspecteur des Impôts radié, des solutions existent. «Je ne vous parle pas des mesurettes annoncées par le ministre de la justice, mais des Solutions vraies, concrètes. Je les avais évoquées dans mon programme électoral de février 2019», précise-t-il.

«Pourtant, des solutions existent. Je ne vous parle pas des mesurettes annoncées par le ministre de la justice, mais des Solutions vraies, concrètes»

«Pour désengorger les prisons, nous proposons de remplacer les peines pour des délits mineurs par des programmes de réinsertion sociale qui peuvent être mises en place en collaboration avec les mairies ou les collectivités locales (plantation d’arbres, main d’œuvre agricole, nettoyage d’espace public, …)», déclare Ousmane Sonko.

«Nous devons réformer la justice sénégalaise pour la rendre plus efficace, en donnant plus de moyens aux acteurs, en renforçant l’effectif des magistrats et des agents judiciaires. Parce que nous croyons que le respect du droit ne peut se faire sans le respect de la dignité humaine, il est nécessaire d’instituer un juge des libertés et de la détention, qui sera chargé de statuer sur la mise en détention d’une personne, mais également des conditions de l’application de mesures restrictives de liberté», a-t-il ajouté.

En effet, d’après lui, «pour rendre notre justice plus opérationnelle, nous devons dématérialiser les procédures pour une meilleure efficacité dans le traitement des dossiers. Pour finir, nous devons remettre l’humain au cœur de notre système carcéral. Les individus que la justice sanctionne doivent être incarcérés dans des conditions dignes et justes. Pour cela, il faut construire de nouvelles prisons qui respectent les standards internationaux».

Actusen.sn

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