Délégation de l’entreprenariat rapide (DER) ou achat de conscience àsept mois de la présidentielle de 2019 ?
Les jeunes diplômés et jeunes entrepreneurs viennent d’assister impuissant et avec stupéfaction à l’octroi de 15 milliards à 15 000 jeunes dont le mérite interroge. Les fonds de la DER qui devraient être considérés comme un appui à la jeunesse entreprenante s’étantdistinguéepar son dynamisme et sonesprit entrepreneurial ; force est de constater que cette dernière vient d’être abusée par le Chef de l’Etat.
En effet nous avons assisté lors de la remise des financements de cette DER à un partage du gâteau synonyme de préfinancement des jeunes de BBY pour le parrainage des élections présidentielles de 2019.
L’exécution rapide de la distribution de liquidité et de surcroit par le Chef de l’État en personne, candidat à sa propre succession aux élections présidentiellesde 2019 tient déjà du scandale. Un de plus dira-t-on, mais surtout une constante puisque le parti est placé avant la patrie contrairement aux engagements oubliés, les ressources limitées du Sénégal servant à alimenter une inégalité de chances selon que vous êtes APR ou non.
Les alliés du régime, le BBY et leur leader exploitent ainsi leur position privilégiée au cœur de l’Etat.Ces derniers ont décidé d’utiliser tous les moyens de l’Etatpour arriver au second tour.
Tant pis si le jeu démocratique est faussé, si la corruption électorale est érigée en règle de base de l’entreprenariat au Sénégal à travers la Délégation de l’entreprenariat rapide (DER) qui ressemble fort à une « délégation faisant emplette de conscience rapide » !
Cette DER soulève une chaîne d’écueils. Il faudra d’abord guérir de ce mal pour donner une égalité de chances à tout le monde dans les compétitions électorales. On ne sert pas la démocratie avec des achats de conscience, la corruption électorale. Chaque électeur doit voter sur la base des programmes des candidats et non au regard de l’argent, des tee-shirts ou des sacs de riz reçus.
L’autre revers de la médaille, c’est l’ignorance de l’impact négatif de la DER sur l’économie du pays par son Excellence MackySall. On s’étonne d’ailleurs qu’aucun économiste universitaire ne puisse avertir des conséquences d’une telle démarche de l’Etat.
En réalité, en instaurant la DER, l’Etat se constitue de facto en société de microcréditsà taux d’intérêt nul, sans contrôle a posteriori de la capacité de remboursement des bénéficiaires par des institutions financières habilitées. Le risque majeur est le non remboursement des prêts qui à moyen terme crée un déficit budgétaire.
Pour un Etat rationnel, ces fonds auraient du être logés dans des établissements financierscapable d’évaluer les projets porteurs des jeunes dans des secteurs stratégiques où le Sénégal regorge de dotations factorielles ; cela permettrait une baisse du taux d’intérêt et donc l’augmentation des investissements privés, avec en conséquence une création d’emplois.
Voilà ce que propose la Jeunesse de l’ACT à la place de ces achats de conscience !
Jeunesse de l’ACT (JACT)