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Depuis 2012, c’est la première fois que l’Afp engueule l’Apr

C’est une grande première, depuis 2012 ! C’est la première fois que l’Alliance des forces du progrès pète la gueule à son alliée, l’Alliance pour la République, Parti au Pouvoir.

En effet, dans un vocabulaire va-t-en guerre, le Comité électoral national de l’Afp étale toute sa rage contre les investitures en direction des prochaines élections législatives.

Aussi, exprime-t-il, dans un communiqué dont la Rédaction de Actusen.com a pu avoir copie, « sa désapprobation, sans équivoque,  par rapport aux résultats de ces investitures qui ne répondent pas aux principes d’équité et de transparence. 

Dans un langage cru, Moustapha Niasse et ses hommes condamnent, « avec la plus grande énergie, la décision inique qui a entouré cette procédure, qui s’est effectuée sans concertation, au moment du dépôt des listes ».

Reste maintenant, à savoir si l’Afp ne doit pas en vouloir qu’à elle-même, pour s’être jetée, tête baissée, dans les bras du Parti présidentiel. Voici l’intégralité du communiqué des progressistes.  

COMMUNIQUE

Le Comité électoral national de l’Alliance des Forces de Progrès s’est réuni le samedi 10 juin 2017, suite à la publication des listes des candidats investis de la Coalition BBY en vue des législatives du 30 juillet prochain.

Après examen de ces listes, le Comité électoral national relève et déplore la rupture de la chaîne de concertation, au moment de la phase finale.

Le Comité électoral national regrette avec la plus grande fermeté le procédé utilisé, lors du dépôt des listes, avec une omerta organisée pour hypothéquer les intérêts d’un allié constant et crédible qui, dès le 10 mars 2014, a décidé, souverainement, de soutenir le Président Macky Sall, si les données restaient en l’état.

Le Comité électoral national exprime sa désapprobation, sans équivoque,  par rapport aux résultats de ces investitures qui ne répondent pas aux principes d’équité et de transparence.

Le Comité électoral national condamne, avec la plus grande énergie, la décision inique qui a entouré cette procédure, qui s’est effectuée sans concertation, au moment du dépôt des listes.

Il est difficilement compréhensible qu’un candidat, unanimement désigné par l’ensemble des composantes de BBY, comme par exemple à Malem Hodar en la personne du député sortant Cheikh Ndiaye, soit remplacé au dernier moment par un candidat d’un autre parti, décision qui n’a fait l’objet d’aucune consultation. Bien d’autres cas ont été identifiés.

Le Comité électoral national sait bien que le Secrétaire général de l’AFP, le Président Moustapha Niasse, ne saurait se satisfaire  d’un traitement dont il bénéficierait, si celui-ci n’est pas applicable à son parti, l’Alliance des Forces de Progrès.

Il ressort de cette analyse que rien ni personne ne peut faire perdre à l’AFP son identité.

Sous l’éclairage des considérations contenues dans la présente déclaration, l’AFP réaffirme sa volonté de poursuivre les idéaux qui sont à l’origine de sa création et de son fonctionnement, au service du Sénégal, de la paix et de l’unité nationale.

Dans cet esprit, les principes intangibles de respect mutuel, entre partenaires, restent sacrés pour l’AFP.

Les instances compétentes poursuivront la réflexion engagée, à partir de ce jour, pour gérer cette situation avec la rigueur qui caractérise le Parti, en toutes circonstances.

Fait à Dakar, le 10 juin 2017

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