Monsieur le Président, je tiens à vous remercier particulièrement non seulement pour votre invitation mais également pour votre participation personnelle à ce formum économique et de l’investissement que nous organisons dans le cadre de ma visite en Pologne.
Celà témoigne de tout l’intérêt que vous accordez à la promotion des relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays. Merci pour votre temps et vos efforts.
Je remercie également tous les membres du secteur privé polonais ici présent. La Pologne et le Sénégal ont toujours entretenu de bonnes relations officielles. Ces dernières années, nous avons voulu marquer, par des actes significatifs, notre volonté commune de donner un nouvel élan à nos relations bilatérales.
Nous avons beaucoup apprécié la réouverture de l’Ambassade de Pologne à Dakar après huit ans de fermeture. Et depuis l’année dernière le Sénégal a ouvert une représentation diplomatique à Varsovie.
De plus, nous avons muliplié les contacts entre nos deux gouvernements et organisé aussi bien en Pologne qu’au Sénégal des rencontres entre les opérateurs économiques de nos deux pays; la plus récente remontant au mois de juillet dernier avec la mission à Dakar de la Chambre de commerce polonaise. Ma visite s’inscrit dans cette nouvelle dynamique d’intensification de nos relations à tous les niveaux.
Les statistiques montrent que nos échanges commerciaux ont quasiment doublé ces cinq dernières années. Mais avec un total cumulé de 140 millions de dollars, ils restent encore faibles. Nous pouvons faire plus et mieux. C’est le sens de ce forum.
Ce que nous pouvons faire du côté officiel, c’est de stimuler les échanges économiques par un cadre juridique adéquat, une information à jour, des mécanismes adaptés et des procédures diligentes.
Monsieur le Président, je voudrais, à ce sujet, saluer le Programme « GO AFRICA » initié par la Pologne pour soutenir le commerce et l’investissement avec l’Afrique. Cela me parait très important, parce que l’Afrique est en phase d’émergence avec d’énormes besoins dans tous les domaines. Mais, comme je le dis souvent à nos partenaires, nous ne pouvons pas tout payer tout de suite.
Nous devons donc inventer des mécanismes intelligents, qui accompagnent et soutiennent des échanges mutuellement bénéfiques entre nos pays. C’est pourquoi je pense que le programmeGo Africa va dans le bon sens. Et je saisis d’ailleurs l’occasion pour dire au Président DUDA que le Sénégal est officiellement candidat à ce programme.
Mais nous ne venons pas les mains vides. Ce que nous pouvons vous offir en contre partie, c’est :
- Premièrement,une position géographique qui fait du Sénégal une porte d’entrée en Afrique de l’Ouest, à proximité de l’Europe et des Amériques, au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui constitue un marché de plus 300 millions de consommateurs ;
- Deuxièmemement,une stabilité politique et sociale héritée d’une longue tradition de démocratie apaisée et de cohabitation pacifique. En 56 ans d’indépendance, le Sénégal n’a jamais connu de coup d’Etat.
- Troisièmement, la stabilité juridique dans les relations d’affaires. C’est important de le dire et de le répéter parce que bien souvent on surestime le risque lié à l’investissement en Afrique. Or, il n’en est rien. En plus d’être rentable, l’investissement en Afrique ne court aujourd’hui aucun risque particulier.
- Cinquièmement, enfin, le Sénégal dispose d’un potentiel non négligeable en ressources humaines et naturelles. Nous avons d’ailleurs récemment découverts d’importants gisements de pétrole et de gaz.
Je voudrais aussi mentionner les opportunités qu’offre le Plan Sénégal Emergent (le PSE), notre stratégie de développement économique et sociale, que nous avons lancée en février 2014 pour faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2035 ; avec comme objectif une croissance moyenne de 7% sur la durée.
Le PSE repose sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, les mines, le tourisme, les Tic et l’habitat.
Nous sommes déjà dans la phase d’exécution du PSE avec plusieurs projets dont certains se prêtent à l’investissement privé.
Il en ainsi de l’agriculture : Notre objectif dans ce domaine est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, notamment en riz. Nous avons surtout un grand besoin de modernisation de notre secteur agricole par une mécanisation progressive et une transformation des produits locaux.
Dans le domaine des infrastructures, y compris l’habitat, nous poursuivons nos efforts à travers la densification de notre réseau routier avec 33 projets majeurs en cours, dont deux autoroutes en péage.
Nous avons aussi un important projet de réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako au Mali, sur 1200 km, en plus d’une ligne de train rapide sur 50 km, entre Dakar et le nouvel Aéroport international Blaise Diagne qui est en phase de finition.
Je pourrais également citer deux projets portuaires en cours et le programme de réalisation d’aéroports régionaux.
Pour le volet Habitat, où nous avons une forte demande, notre projet phare se trouve actuellement à Diamniadio, une ville nouvelle en construction à une trentaine de km de Dakar. Diamniadio est déjà desservie par une autoroute et dispose d’un Centre international de Conférences moderne.Nous sommes en train d’y développer des infrastructures sportives, administratives et universitaires et un parc industriel pour accueillir des compagnies souhaitant y délocaliser leurs activités. Je sais que des opérateurs économiques polonais ont déjà visité le site de Diamniadio.
Enfin, sur le volet énergie, nous avons opté pour la diversification des sources, en combinant les énergies classiques et renouvelables dans le cadre d’une politique de mixt énergétique qui permet la production en IPP (Independent Power Producer), par le secteur privé.
Voilà ce que je souhaitais dire pour vous assurer queles portes du Sénégal vous sont largement ouvertes et quenous sommes disposés à travailler avec vous dans tous les domaines de partenariat possible.
Merci de votre aimable attention.